A Pau, ce jeudi 14 janvier 2021 marque le premier anniversaire de l’inauguration officielle de la ligne de bus à haut niveau de service F dénommée « Fébus » en présence du président de la République, Emmanuel Macron.
Cette ligne de bus à haut niveau de service (BHNS) a la particularité d’être exploitée tant au moyen de bus standards et articulés classiques que de bus articulés ExquiCity 18 roulant à l’hydrogène construits par le belge Van Hool.
La ligne BHNS de 6 km de long , reliant la gare de Pau à l’hôpital François-Mitterrand, est opérationnelle depuis le lundi 8 juillet 2019 mais les bus articulés à hydrogène n’y ont été introduits en service commercial que depuis le mercredi 18 décembre 2019. Pour l’anecdote, une première cérémonie symbolique d’inauguration s’est tenue la veille, mardi 17 décembre 2019, en l’absence du président de la République dont le déplacement à cette date a été annulé quatre jours plus tôt.
Apparemment, la première année d’exploitation des bus à hydrogène palois n’a pas été un long fleuve tranquille en raison de dysfonctionnements récurrents de la station de production et de distribution d’hydrogène implantée dans le dépôt de bus Idelis, avenue Larribau à Pau.
Ainsi, dans un article signé Joël Braud sous le titre « Mais où est passé le bus à hydrogène ? » , mis en ligne sur le site AltPy (Alternatives Pyrénées), le lundi 27 juillet 2020, son auteur constate que le bus à hydrogène se fait de plus en plus discret et apprend à ses lecteurs que l’alimentation en hydrogène des bus idoines s’est faite grâce à des semi-remorques venant de Lyon par la route. Joël Braud ajoute : « En raison d’une insuffisance de pression, les Fébus sortant n’étaient approvisionnés qu’à 35% de la capacité de leur réservoir. Depuis le 29 juin 2020 (source vérifiée), aucun bus à hydrogène n’est sorti. Soyons honnête, seul un Fébus à hydrogène est sorti le vendredi 17 juillet à titre expérimental. Mi juin et début juillet deux tentatives infructueuses de redémarrage de la station d’hydrogène ont eu lieu.«
Le mardi 17 novembre 2020, La République des Pyrénées publie un article intitulé « Pau : la station de Fébus à l’arrêt suite à une panne sur un transformateur » aux termes duquel son auteur précise : « Décidément, les Fébus s’habituent à être ravitaillés par camion plutôt que par leur station-maison. Alors que l’usine de production d’hydrogène ne fonctionne à plein que depuis début septembre, la voilà, deux mois après, à l’arrêt forcé. « Un transformateur en panne est à l’origine d’un problème électrique qui empêche la production d’hydrogène par l’électrolyseur », explique la Ville de Pau. « Le transformateur a montré des signes intermittents de faiblesse la semaine dernière, et une pièce retirée hier est partie pour un diagnostic et un remplacement en Italie ». Une réparation de la pièce défectueuse est « espérée d’ici 15 jours » .
Moins de deux semaines avant, Engie, en charge de l’exploitation de la station de production et de distribution d’hydrogène mise en service le vendredi 20 septembre 2019, s’est félicitée d’avoir remporté auprès de la Communauté d’Agglomération de Pau Béarn Pyrénées le marché de fourniture d’énergie pour approvisionner en hydrogène produit à partir d’hydroélectricité pyrénéenne les huit bus articulés ExquiCity 18 Van Hool opérant sur la ligne Fébus.
La solution de la production de l’électricité nécessaire à la fabrication de l’hydrogène fournie à 100 % par des panneaux solaires installés sur place semble abandonnée.
Info : Anje34 et Edouard Paris
Je ne sais pas si le bus est à haut niveau de service, mais il lui faut une rue de haut niveau: vue la garde au sol, au moindre dos-d’âne il va toucher!
Sérieusement, à quel moment fait-on réellement les comptes? Combien ça coûte à l’achat, à l’entretien, et pour faire le plein? Combien de CO2 émis pour fabriquer l’hydrogène?
L’ADEME estime que le rendement de la chaîne hydrogène (entre l’électricité utilisée pour produire et comprimer l’hydrogène, et celle finalement transmise au moteur) est de 27%, contre 82% pour une batterie. C’est-à-dire que le bus électrique à batterie, dont on ne sait déjà pas trop s’il est réellement bon pour l’environnement, consomme 3 fois moins que le bus électrique à pile à combustible.