2 mai 2024 – A San Francisco, la fréquentation des trois lignes de cable car reste bien en deçà de celle enregistrée durant les années pré-Covid


Dans Powell Street à San Francisco, sur le tronc commun des lignes Powell-Hyde et Powell-Mason, le cable car n° 5, opérant sur la seconde ligne précitée en direction du terminus nord « Taylor Street & Bay Street» dans le quartier Fisherman’s Wharf, est photographié au moment il passe à la hauteur d’Union Square, le samedi 27 avril 2024. Copyright : Karine D

Appréciés des touristes et des habitants, les emblématiques cable cars font partie intégrante de la ville californienne de San Francisco depuis 1873, mais les trois lignes ont dû être précipitamment fermées le lundi 16 mars 2020 en raison de l’épidémie mondiale de la Covid-19. Ainsi, les cable cars sont restés inactifs dans leur dépôt situé à l’angle de Washington Street et Mason Street durant 16 mois et demi et n’ont repris du service qu’à partir du lundi 2 août 2021.

Depuis l’été 2021, la fréquentation des trois lignes de cable car, Powell-Hyde, Powell-Mason et California, a bien du mal à se rétablir, selon les données communiquées par la SFMTA (San Francisco Municipal Transportation Agency) à la Federal Transit Administration, et a considérablement baissé par rapport aux années pré-Covid.

En février 2024, les chiffres de la fréquentation des célèbres cable cars ont été inférieurs de 42 % si on les compare au nombre de voyages comptabilisés sur le même mois de 2019, une année où les trois lignes enregistraient ensemble entre 430 000 et 480 000 voyages par mois.

La fréquentation postpandémique des trois lignes de cable car a jusqu’à présent culminé en août 2023, avec près de 295 000 voyages enregistrés.

La fréquentation actuelle des cable cars reflète la lenteur de la reprise du tourisme et de l’activité économique dans le centre-ville de San Francisco. Il y a également lieu de souligner que la SFMTA a réduit l’amplitude horaire des trois lignes de cable car. Actuellement, chaque ligne est opérationnelle de 7h00 à 22h00, ce qui représente une baisse de plus de 30 % du service par rapport à 2019, selon la Federal Transit Administration.

Photos prises dans Powell Street à San Francisco, le samedi 27 avril 2024. Copyright : Karine D

Cela ne veut pas dire que l’exploitation des trois lignes de cable car est moins coûteuse. La SFMTA a encaissé 24,5 millions de dollars de revenus tarifaires grâce aux trois lignes de cable car en 2019, toujours selon la Federal Transit Administration, avec des coûts d’exploitation de 70 millions de dollars. Les coûts d’exploitation des trois lignes de cable car ont légèrement augmenté pour atteindre 74 millions de dollars en 2022, tandis que les revenus tarifaires pour cette année-là ont chuté à 10,8 millions de dollars.

Nul ne peut prédire quand les trois lignes de cable car retrouveront une fréquentation similaire à celle atteinte avant 2020.

Tarifs d’un seul trajet sur chaque ligne de cable car de San Francisco, sans possibilité de correspondance, et prix des passeports visiteurs 1 jour (fin de validité à 23h59 le jour de son utilisation), 3 jours (fin de validité à 23h59 le 3e jour) et 7 jours (fin de validité à 23h59 le 7e jour) permettant de se déplacer de façon illimitée sur l’ensemble du réseau Muni, y compris les lignes de cable car, au lundi 1er janvier 2024. Document SFMTA

Afin de booster la fréquentation de la ligne de cable car California d’une longueur de 4,5 km dans California Street exclusivement, le conseil d’administration de la SFMTA a approuvé le mois dernier un budget de fonctionnement qui comprend la création d’un forfait journée au prix de 5 dollars utilisable uniquement sur cette ligne, identique à celui qui a été instauré durant tout le second semestre 2023 sur cette même ligne dans le cadre du 150e anniversaire des cable cars de San Francisco.

Info : Karine D et Edouard Paris

Source principale : article en date du mercredi 24 avril 2024 publié par le quotidien San Francisco Chronicle sous le titre « S.F.’s iconic cable cars are hemorrhaging riders. Here’s how bad it’s gotten« 

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