
Ce jeudi 23 juin 2022, la ligne A du tramway moderne de Brest souffle ses dix bougies.
Le pari de construire une ligne de tramway était risqué dans une ville qui a perdu 26 279 habitants entre 1975 et 2011, année à partir de laquelle la population s’est stabilisée autour de 140 000 habitants. Au 1er janvier 2019, la population de l’intercommunalité baptisée Brest Métropole, composée des communes de Brest, Bohars, Gouesnou, Guilers, Guipavas, le Relecq-Kerhuon, Plougastel-Daoulas et Plouzané, s’élevait à 211 156 habitants contre 207 210 habitants en 2013, en deçà des 213 545 habitants recensés en 1999. Un vent d’optimisme souffle toutefois sur Brest après que la ville a décroché en 2021 la première place des métropoles intermédiaires (villes de 200 000 à 500 000 habitants) les plus attractives et dynamiques de France, devant Tours et Clermont-Ferrand. Son réseau de transport en commun, qui comprend une ligne de téléphérique urbain ouverte depuis le samedi 16 novembre 2016, a reçu le Pass d’or décerné par le magazine Ville Rail & Transports au mois de décembre 2021.
Pour revenir à la ligne A du tramway moderne, inaugurée en grande pompe le samedi 23 juin 2012 à 11h, celle-ci relie la porte de Plouzané à l’ouest, aux portes de Gouesnou au nord et de Guipavas à l’est, chacun de ces deux terminus se trouvant à un bout de l’une des deux branches se finissant sur le territoire communal de Gouesnou, pour la première, et de celui de Guipavas, pour la seconde. Le parcours, qui traverse les deux principales artères commerciales du centre-ville de Brest, la rue de Siam et la rue Jean-Jaurès, demande un peu moins de quarante minutes et dessert vingt-huit stations y compris les trois terminus, toutes équipées d’un mobilier provenant de la ligne 1 du réseau de tramways de Montpellier, espacées d’environ cinq cents mètres sur 14,3 kilomètres. Au moment du lancement du projet, la fréquentation attendue avait été estimée à 45 000 voyageurs par jour, mais en 2019, avant la pandémie de la Covid-19, cette fréquentation quotidienne ne dépassait pas les 36 000 voyageurs.
Le parc roulant de la ligne A brestoise est constitué actuellement de vingt rames Citadis 302 construites par le Français Alstom, numérotées 1001 à 1020. Leur design, tant extérieur qu’intérieur, a été imaginé par le cabinet Avant-Première dont le siège est à Lyon. Le centre de maintenance, où les rames stationnent la nuit, est situé à proximité du terminus ouest « Porte de Plouzané ».












Une ligne B de tramway devrait voir le jour en 2026. D’une longueur de 5,6 km environ, cette seconde ligne reliera la gare SNCF de Brest au sud à l’hôpital de la Cavale-Blanche au nord-ouest. Elle sera en correspondance avec la ligne A à la hauteur de la place de la Liberté. Le design de 10 rames supplémentaires, probablement des Citadis 305 Alstom, aptes à circuler aussi bien sur la ligne A que sur la future ligne B, a été confié une nouvelle fois au cabinet lyonnais Avant-Première.
Info : Georges Turpin et Edouard Paris