6 mai 2022 – 17 ans après le dépôt de brevet européen d’un élément essentiel du système de guidage des rames CityVal, la ligne b de métro automatique de Rennes n’est toujours pas en service


Le jeudi 28 avril 2022, Nathalie Appéré, maire de Rennes et présidente de Rennes Métropole, a émis de sérieux doutes quant à la faisabilité d’inaugurer la ligne b de métro automatique avant la fin mai 2022. Un énième épisode d’un feuilleton que le quotidien régional Le Télégramme a retracé dans un article très complet mis en ligne le vendredi 29 avril 2022.

Selon les informations recueillies par l’autre grand quotidien régional breton Ouest-France au début du mois d’avril 2022, le constructeur Siemens fait toujours face à une difficulté avec les galets de guidage qui pincent le rail en V.

« C’est la question du serrage qui est en cause« , confirme Nathalie Appéré. « Il y a des rondelles entre les galets et le bogie (le chariot situé sous la rame) et il y a un sujet pour trouver le bon niveau de serrage, qui avait été imaginé à 40 Newtons-mètres, mais serait plutôt à 160 Newtons-mètres. Des histoires très techniques de calculs de force qui font s’arracher les cheveux aux ingénieurs de Siemens. »

Ces fameux galets inclinés, qui donnent beaucoup de fil à retordre aux ingénieurs de Siemens, ont fait l’objet d’un dépôt de brevet européen par Lohr Industrie, dont le siège est à Hangenbieten (Bas-Rhin), le mardi 1er février 2005, il y a 17 ans déjà.

Le descriptif de cet élément essentiel du système de guidage des rames CityVal figure dans un fascicule de brevet européen consultable par tout un chacun sur le site de l’Office européen des brevets.

Dans un article mis en ligne par le quotidien économique Les Echos, le mardi 26 avril 2006, la journaliste Virginie Robert écrit : « Le président de la République Jacques Chirac doit officiellement lancer ce matin (25/04/2006) les nouveaux programmes de recherche soumis à l’approbation de l’Agence de l’innovation industrielle. Parmi les dossiers retenus, celui du projet de recherche Neoval élaboré par Siemens dans son centre de compétences à Châtillon qui a la responsabilité mondiale pour le groupe dans le secteur des métros automatiques, où il est numéro un mondial. Prévu sur cinq ans et d’un montant total de 62 millions d’euros, il doit permettre d’appliquer des technologies issues du transport routier. Parmi les innovations recherchées : faire fonctionner un métro automatique sur un seul rail de guidage, mettre les moteurs électriques dans les roues et rendre les véhicules modulaires. Un autre objectif est de récupérer de l’énergie au freinage pour stocker les surcapacités dans des batteries et viser la suppression de l’alimentation électrique entre les stations. Ce projet est mené conjointement avec la société alsacienne Lohr, spécialiste notamment des tramways sur pneumatiques. »

Près de deux ans et demi plus tard, le mardi 14 octobre 2008, le journaliste Olivier Mirguet écrit dans Ville Rail et Transports : « Les présidents du groupe Lohr et de Siemens Transportation Systems France ont dévoilé à Duppigheim, le mercredi 8 octobre 2008, le premier véhicule de présérie issu du programme commun Neoval, prévu pour une commercialisation en 2010. Partenaire industriel du projet, Lohr Industries a procédé à sept mois de tests sur le châssis, dont les solutions techniques sont inspirées de son expérience dans le transport routier (pneus, roues aluminium) et dans le tramway (rail central de guidage actif), et dessiné une cabine déclinée en versions urbaine Cityval et aéroportuaire Airval. La mise au point du Neoval a mobilisé 62 millions d’euros d’investissement, financés sur fonds propres des deux partenaires, soutenus à hauteur de 26 millions d’euros en subventions et en avances remboursables par l’Agence d’innovation industrielle. « Par rapport au Val, en service sur douze lignes, depuis Lille en 1983 jusqu’à Uijeongbu en Corée en 2012, Neoval apporte une configuration flexible qui peut varier d’un à six véhicules », explique Pascal Duch, directeur technique de Siemens Transportation Systems. Le système de guidage monotrace, le châssis autonome et les soufflets d’intercirculation entre les véhicules constituent d’autres progrès par rapport au Val, qui restera commercialisé par Siemens. »

Dans un article rédigé par Stéphane Vernay, dans Ouest-France, le jeudi 18 novembre 2010, intitulé « Les élus de Rennes Métropole prennent le Cityval » il est écrit ce qui suit littéralement rapporté :

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