Depuis le lundi 1er février 2021, TaM Montpellier 3M est à la recherche de ses clients et plus particulièrement les weekends où la plupart des titulaires d’un Pass week-end gratuit utilisent la version dématérialisée de ce titre de transport via l’application M’Ticket TaM.
Si TaM Montpellier 3M connaît le nombre exact des détenteurs qui ont fait le choix du Pass week-end gratuit dématérialisé, elle est en principe dans l’incapacité de savoir avec exactitude à bord de quel tram ou bus et sur quelles lignes ces mêmes détenteurs voyagent après avoir activé la validité de leur titre de transport symbolisée par un QR Code juste avant de monter dans une rame ou un bus, dans la mesure où aucun véhicule n’est équipé au minimum d’un lecteur optique de QR Codes embarqué, sauf à avoir rattaché à l’application M’Ticket TaM une fonction intrusive qui transmet à l’exploitant l’endroit même où est activée la validation.
Ainsi la campagne de communication intitulée « Votre voyage compte…vraiment » s’avère parfaitement inutile au regard de celles et ceux qui sont devenus adeptes de l’usage d’un titre de transport dématérialisé obtenu via l’application M’Ticket TaM, alors que TaM Montpellier 3M insiste sur le fait que : « La validation nous aide à mesurer l’affluence sur les lignes de bus et tramways que vous fréquentez« . Cette campagne ne peut que concerner les porteurs de titres de transport classiques qui doivent penser à valider à chaque fois qu’ils montent à bord d’un tram ou d’un bus même si la puce de leur carte individuelle a bien été créditée du fameux Pass week-end gratuit.
Montpellier devrait prendre exemple sur Grenoble, où, après 18 années de bons et loyaux services, le système de billettique actuel est en train de tirer sa révérence, ayant atteint ses limites techniques. Le basculement de l’ancien vers le nouveau système de billettique sera pleinement opérationnel au mois de mai 2021. A l’instar de ce qui ce fait déjà à Dijon, la carte bancaire sans contact deviendra un nouveau titre de transport pour les voyageurs occasionnels sur le réseau TAG à compter du mois de septembre 2021.
A Grenoble, les 2 000 nouveaux valideurs du réseau TAG seront connectés en 4G au serveur central. Les validations remonteront en temps réel et les différents services de la SEMITAG disposeront de toutes les données instantanément. Un nouvel atout pour offrir un meilleur service client et adapter l’offre plus finement, ainsi que tout un chacun peut le lire dans un dossier de presse daté du jeudi 3 décembre 2020.
Toujours à Grenoble, grâce à la lecture des QR Codes par les valideurs de nouvelle génération, il sera possible de créer des produits événementiels. Rencontre sportive, salon, convention d’affaires… Via un service en ligne, les organisateurs de manifestations généreront des QR Codes propres à leur événement. Ils pourront alors être imprimés directement sur les badges ou les places des participants pour voyager sur le réseau TAG.
Le SMMAG (Syndicat Mixte des Mobilités de l’Aire Grenobloise), l’autorité organisatrice des mobilités sur les 123 communes de la métropole grenobloise, du Pays Voironnais et du Grésivaudan, qui totalisent ensemble près de 650 000 habitants, a tout de même investi 15 millions d’euros dans le renouvellement de l’infrastructure billettique du réseau TAG : 5 millions d’euros pour la rénovation des distributeurs et 10 millions d’euros pour le nouveau système de billettique.
En dépit de l’introduction de la gratuité, dans un premier temps les weekends, sur le réseau TaM Montpellier 3M, l’autorité organisatrice des mobilités montpelliéraine ne pourra pas faire l’économie d’une incontournable modernisation de l’actuel système de billettique âgé de plus de 20 ans, notamment si la majorité du Conseil métropolitain a la ferme intention de généraliser cette gratuité des transports publics dans le futur (il est question de 2023, note du webmestre) au seul profit des habitants des 31 communes de la Métropole.
Info : Edouard Paris
Pourquoi pas en effet, mais attention: c’est facile pour un prestataire de services de proposer un mécanisme apparemment brillant, mais programmé avec les pieds, utilisant du matériel inutilement sophistiqué (par exemple: un petit PC, une caméra Ethernet, un modèle 4G sur USB), avec un logiciel lui aussi lourd à souhait à base de technologies web. Il fait la démonstration, ça marche, bravo, mais la suite il s’en lave les mains. Au final, ce qui aurait pu être fiable, peu coûteux et efficace, deviendra alors un truc ruineux, qui bogue, impossible à maintenir dans le temps (par exemple si le modèle de caméra choisi ne se fait plus, ou s’il faut faire une modification dans le logiciel, ou s’il faut l’interconnecter avec un autre réseau), et possiblement inefficace si pour chaque voyageur qui monte dans le bus il faut interroger une base de données MySQL sur un serveur web distant.
Dans le temps, les gens développaient les solutions eux-mêmes, c’était rustique mais ça durait longtemps, regardez les tickets magnétiques du métro parisiens: lancés en 1973, pas chers à fabriquer, et encore en service! Une nouvelle solution ne devrait être adoptée que si elle est aussi fiable que cela. Pas sûr que l’application M-Ticket dure aussi longtemps.
En ce qui concerne les « week-end », je n’arrive toujours pas à comprendre (et je réfléchis vraiment) à quoi sert un titre de transport quand le « dit transport » est… gratuit ! / Est-ce que les fraudeurs (nombreux) ont un titre de transport sur eux ? – Alors pourquoi un système de billetterie super perfectionné ? – En cas de contrôle, est-ce qu’un voyageur qui a oblitéré un titre de transport payant dans un « transport gratuit » est passible d’une amende ?
Georges, le ticket gratuit sert à identifier les personnes qui y ont droit, car la gratuité se limite aux résidents de la métropole de Montpellier: pour les estrangers, c’est payant.
Par ailleurs, mais je ne sais pas si ça fait partie des motivations, ça force les usagers à faire une démarche spéciale pour dire « moi aussi je veux bénéficier de la gratuité ».
Merci Miguel pour ces explications, mais avouez quand même que c’est assez curieux « un titre de transport » quand celui-ci est… gratuit
En total désaccord avec le webmestre sur cet article. S’il y a une seule chose à ne pas changer sur le réseau de transport de Montpellier c’est bien le système de billettique, c’est la seule chose qui fonctionne a peu près correctement, et il serait stupide d’investir des millions d’euros pour le renouveler.
Pour le besoin de connaitre quelle ligne empruntent les utilisateurs voyageant avec des M’ticket, il y a plusieurs solutions simples à mettre en œuvre pour le savoir. La plus simple étant de le leur demander sur l’appli au moment de la validation. Un peu plus complexe, mettre un QR code permanent sur chaque rame contenant son identifiant (un simple autocollant) a scanner avec l’appli M’ticket lors de la validation. A priori la Tam doit savoir à tout instant sur quelle ligne circule chaque rame, donc elle aura l’info.
Bonsoir Eric,
Je ne vois pas comment Montpellier peut s’exonérer d’une modernisation de son système de billettique qui est aujourd’hui à bout de souffle. Pour simplifier la vie des usagers, Paris – Île de France, Lyon, Rennes et Grenoble ont récemment sauté le pas en investissant dans des équipements couteux mais nettement plus performants.
Si vous avez un moment, je vous invite à lire un article publié par le site Journal du net au mois de janvier 2019 intitulé « Pourquoi l’avenir de la billettique sur smartphone est au NFC » Son auteur écrit : « Des solutions de billettique sur mobile comme le SMS ou le QR code se développent localement mais n’offrent pas une solution universelle. Disponibles sur une partie de l’offre tarifaire (titre occasionnel le plus souvent), ces technologies ne répondent pas aux enjeux des grands réseaux : sécurité, interopérabilité, simplicité et fluidité d’utilisation »
Cordialement
Edouard Paris
Le ticket NFC, pourquoi pas (à part le ticket d’un voyage, où c’est vraiment du gâchis). Et le smartphone qui émule un ticket NFC, d’accord.
Mais le smartphone NFC comme solution principale, non: c’est faire reposer la billetterie sur des mécanismes bien trop complexes, des tas de logiciels, de systèmes d’exploitation,… C’est moderne, peut-être, mais est-ce efficace et fiable?
C’est multiplier aussi les sources de pannes: smartphone cassé, perdu ou volé; batterie en panne; remplacement de la batterie par un clone ne disposant pas de l’antenne NFC; remplacement du téléphone par un modèle sans NFC (c’est mon cas); internet mobile non disponible.
Ajoutez à ceci l’impossibilité de l’anonymat, et les risques (sécurité informatique) liés à la concentration de tous les outils informatiques sur le même support.
Longtemps, tout le monde a rêvé du ticket NFC sur smartphone, qui fonctionnait au Japon, parce que chacun espérait y prélever sa dîme: le constructeur du téléphone en installant une puce spéciale fonctionnant même sans batterie, l’opérateur téléphone en fournissant un service en ligne, etc… Le résultat est connu: c’était cher avant d’avoir la moindre utilité donc la tentative a échoué.