
Les palissades de la future gare TGV Montpellier Sud de France, comme un arrière-goût de gare frontière. Photo prise le vendredi 1er septembre 2017. Copyright : Michel Bozzola
La vue des palissades, qui séparent les six voies de la future gare TGV Montpellier Sud de France, ne vous incite pas au voyage.
Alors qu’on sait très bien qu’il n’y aura pas de TGV, avant très longtemps, à passer à 300 km/h sans arrêt dans cette gare au milieu de nulle part, et que seuls les trains à ne pas marquer l’arrêt, sauf exception, seront les quelques convois de fret qui emprunteront quotidiennement le contournement ferroviaire de Nîmes et Montpellier (CNM) à compter du mois de décembre 2017 , tout un chacun est en droit de se demander pourquoi SNCF Réseau n’a pas lésiné sur les moyens en faisant installer des palissades à la fois anti-effet de souffle et anti-bruit.
A partir du dimanche 8 juillet 2018, les voyageurs, qui attendront sur les quais les tout premiers trains en service commercial desservant la gare TGV Montpellier Sud de France, soit quatre allers-retours par jour au grand maximum, auront tout le temps de déprimer face à ces palissades inesthétiques qui auront toutefois l’utilité de prévenir en principe tout suicide lorsqu’un train de fret traversera la gare à 80 km/h et ce n’est pas les quelques arbres faméliques plantés sur les quais qui dérideront l’atmosphère.
Info : Michel Bozzola
Des TGV à 300 km/h, ça ne va pas arriver avant quelques décennies, puisque la ligne est pour l’instant limitée à 220 km/h. Mais il devrait quand même y avoir des trains de voyageurs qui emprunteront le CNM (contournement de Nîmes et Montpellier) sans s’arrêter à la gare de la Mogère. En particulier des trains de pèlerins vers Lourdes!
Dans l’immédiat, c’est logique que tous les TGV passant à Montpellier s’y arrêtent: Montpellier est une ville très importante pour un TGV français vers Béziers ou Perpignan, et il y a trop peu de TGV franco-espagnols pour envisager de zapper Montpellier (la Renfe aussi a compris, avec un an de retard, que son unique train direct entre Madrid et la France devait desservir les principales villes entre Madrid et Barcelone).
À l’avenir, ça ne pourra changer que si le nombre de TGV franco-espagnols augmentait fortement. De la même façon que les TGV Paris-Montpellier ne s’arrêtent habituellement pas à Lyon, et qu’une partie des TGV Madrid-Barcelone ne s’arrête pas à Saragosse (pourtant bien plus grande que Montpellier) ni à Lérida/Lleida, mais utilisent les contournements TGV (dépourvus de gare) autour de ces villes, ce qui leur permet de mettre 2h30 au lieu de 3h.
Est-ce que le nombre de trains franco-espagnols va augmenter? En tous cas, la Renfe a commandé 15 AVE (« TGV » en espagnol), avec 15 autres en option, en choisissant le modèle Talgo Avril, le nouveau modèle haute capacité à 5 sièges de front, dans une version conçue pour la France et l’Espagne (écartement européen, tri-tension 25 kVac, 3 kVdc, 1.5 kVdc). Donc elle pourrait parfaitement proposer certains trains s’arrêtant à Montpellier-centre et Nîmes-centre, tandis que d’autres seraient plus rapides par exemple Madrid-Barcelone-Marseille-Nice et passeraient par la Mogère sans s’y arrêter. https://es.wikipedia.org/wiki/Talgo_AVRIL (en espagnol)
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