
Lamentable, l’installation d’une sucette JCDecaux à deux pas de La Tour des Pins, boulevard Henri IV à Montpellier. Photo prise le samedi 12 mars 2016. Copyright : Edouard Paris
Dans les bureaux JCDecaux à Montpellier, Impasse Louis-Ferdinand-Hérold, ils sont tombés des nues quand ils sont reçu le feu vert pour installer une sucette double face, boulevard Henri IV, à Montpellier, pratiquement au pied de La Tour des Pins.
Sur place, une souris aurait entendu le dialogue suivant :
X : – Il faut en tenir une couche aux services de la Métropole pour nous autoriser à placer la sucette devant La Tour des Pins.
Y : – De mon côté, j’ai appris que c’est le non moins célèbre Roger, que l’on trimbale de service en service à l’Agglo puis à la Métro, qui aurait convaincu sextuple casquette de la pertinence d’implanter la sucette. Il lui aurait susurrer à l’oreille : « Pour vos campagnes de com c’est l’endroit idéal, avec tous les étudiants en Médecine qui fréquentent le boulevard en semaine ».
X : – Quant on sait que la Faculté de Médecine va déménager d’ici à la fin de l’année, ça m’étonne pas de Roger. Comme son patron, il a besoin d’une greffe de cerveau.
Du côté de la Métropole, une autre souris aurait espionné le service où sévit l’inénarrable Roger :
Z : – Roger, tu crois que chez JLDecaux ils vont être assez intelligents pour revenir sur leur demande d’installer la sucette à côté de La Tour des Pins.
Roger : – Vu que je leur ai transmis le document en bon uniforme des Monuments Hystériques ça serait surprenant qu’ils changent d’idée. « Porte-monnaie is porte-monnaie ! ».
Z : – Eh Roger, tu as fait d’énormes progrès en anglais !
Roger : – Oui, c’est pour ma prochaine affectation, l’office de tourisme. Elle est pas belle la vie à Montpellier !
Scénario et Info : Edouard Paris
Info citée dans la revue de presse de Montpellier journal du lundi 14 mars 2016
JC.Decaux est chez lui à Montpellier, c’est lui qui écrit le règlement local de la publicité, qui rédige les contrats, qui répond aux contentieux…
Mais en l’occurrence, ce panneau est grossièrement illégal, toute association locale défendant le cadre de vie, et tout citoyen passant habituellement par là, est légitime pour demander à la mairie de faire supprimer cette pub, et pour saisir le TA en cas de refus, avec la certitude de gagner.
C’est là: http://mjulier.free.fr/pub/#montpellier
Le plan du secteur sauvegardé avec ses évolutions successives:
http://mjulier.free.fr/pub/2001-04-11_secteur_sauvegarde_MTP_plan.pdf
Ce trottoir est dans le secteur sauvegardé depuis le 23 septembre 1981, toute publicité y est donc interdite. La photo montre bien l’affiche qui y est mise, « Salon de l’immobilier », est clairement publicitaire, donc c’est illégal.
Selon l’article L581-8 du Code de l’Environnement, partie législative: en agglomération, la publicité est interdite dans les secteurs sauvegardés.
L’article L581-34 du même code indique que c’est un délit, puni d’une amende de 3750€.
Bien que des extrémistes antipub dégradent régulièrement les pubs du tram du Corum et de Louis Blanc, celles ci ne sont manifestement pas illégales malgré leur situation devant d’autres monuments historiques. On vous laisse porter plainte, avec sans doute le même succès que dans les autres « dossiers » auxquels vous et vos amis escrolos vous attaquez.
Toujours les idéologues habituels en train de raconter n’importe quoi. Le tout par le webmaster qui applaudit les trams de HK. Bref, l’idéologie c’est bon, mangez en …
à claude34 : je vous parle de droit, vous me parlez d’idéologie, je ne comprends pas.
Si vous êtes allergique au droit, vous pouvez zapper ce que j’écris.
Il y a une jurisprudence très abondante dans ce domaine, les juges le prennent au sérieux puisque c’est inscrit dans la loi, et que son non-respect est un délit.
Le Corum et le côté extérieur du Bd Louis Blanc ne sont pas en secteur sauvegardé.
Je ne vous parlais pas de monuments classés ou inscrits.
Quant aux abris des voyageurs du tramway, il ne s’agit légalement pas de publicité, mais de mobilier urbain servant de support de publicité à titre accessoire par rapport à sa fonction principale (qui est d’abriter les voyageurs), ce qui modifie les règles qui leur sont applicables. En l’occurrence, la publicité y est également interdite dans le secteur sauvegardé, c’est pour cette raison qu’il n’y en a pas à la station Comédie. Pour Louis Blanc, un côté de la rue est en secteur sauvegardé, l’autre non, il faudrait savoir si les abris sont plus proches d’un côté que de l’autre pour savoir s’il est légal d’y mettre de la publicité.
Après, il y a des gens qui retirent les affiches dans les panneaux publicitaires et qui les remplacent par des messages de leur invention: ces personnes ne se placent pas dans le plan du droit, elles font un acte qui leur semble légitime et proportionné à l’agression qu’ils ressentent. Mais ce n’est pas autorisé: ils dégradent le bien d’autrui, légalement tout dépend de la gravité de la dégradation, et de la nature de l’objet dégradé (plus grave si c’est un bien public).
Attention à la grammaire, M. Paris.
Ping : 24 mars 2016 – Boulevard Henri IV à Montpellier, les deux sucettes JCDecaux déboulonnées | Tramway de Montpellier