La photo de la semaine écoulée a été prise le jeudi 18 juillet 2013 au dépôt de Gières-Plaine-des-Sports aux portes de Grenoble. Elle montre la motrice 4098 Lohner type M année 1929 du réseau de Vienne en Autriche, propriété du Cercle Ouest Parisien d’Etudes Ferroviaires (COPEF).
Pourtant, cette motrice historique aurait pu se retrouver à Montpellier si des élus de la communauté d’agglomération de Montpellier avaient montré plus d’enthousiasme après que les Transports de l’agglomération de Montpellier (TaM) ont été sollicités par l’association COPEF qui cherchait un point de chute pour cette motrice.
L’atelier d’Issy-les-Moulineaux de la ligne T2 du réseau de tramways Paris – Iles-de-France, où elle était en pension, devant subir d’importantes transformations, la RATP a demandé au COPEF de trouver un nouveau lieu d’attache pour cette motrice historique. Elle aurait pu achever sa carrière immobile à Chelles au musée de l’AMTUIR (Association pour le Musée des Transports Urbains, Interurbains et Ruraux) connu à l’origine sous le nom de musée de Saint-Mandé, mais le président du COPEF, Sylvain Zalkind, a estimé que cette solution n’était pas satisfaisante dans la mesure où la motrice avait été restaurée en 2006 et avait reçu l’homologation de la RATP pour circuler exceptionnellement sur la ligne T2.
Aussi, dès 2011 des membres des associations parisiennes COPEF–FACS ont pris l’initiative de contacter les TaM.
N’ayant pas de retour, ces associations parisiennes COPEF-FACS se sont tournées vers Michel Bozzola, adhérent de la Fédération française des Amis des Chemins de fer Secondaires (FACS), afin que ce dernier rencontre des élus montpelliérains pour présenter à nouveau le projet d’hébergement de la motrice historique.
Le premier contact avec Robert Subra, vice-président de la communauté d’agglomération de Montpellier, président délégué de la commission Tramway Transports Déplacements, est intervenu le 9 juillet 2012.
Un second rendez-vous est survenu cinq mois après , le 13 décembre 2012, avec le directeur des TaM, Jean-Luc Frizot.
Une lettre du président de la communauté d’agglomération de Montpellier, Jean-Pierre Moure, a été adressée le 5 février 2013 au président de l’AMTUIR qui n’était hélas pas le bon destinataire.
Lassé par la nonchalance des élus montpelliérains, dont le réseau de tramways est parait-il le plus grand de France, le COPEF s’est rapproché de la SEMITAG à Grenoble dont les dirigeants, sans doute habitués au dialogue avec les représentants d’associations, ont donné suite sans hésiter à l’idée d’accueillir et de faire circuler la motrice sur le réseau du tramway moderne de Grenoble entré en service au mois d’août 1987.
Info : Michel Bozzola et Edouard Paris.
Superbe certes – mais pas de lien direct avec Montpellier !…
Si c’est pour l’exposer à un carrefour comme le train de Palavas = aucun intérêt !
En 1986 / 1987 – Nantes avait restauré un de ses trams d’avant guerre et l’avait rendu capable de circuler sur les voies nouvelles… décoré Petit LU Nantais si ma mémoire est bonne !
Il était même capable de tirer un wagonnet plat pour transporter du matériel pour les voies…
On le faisait circuler lors de fêtes et manifestations ( mais je ne crois pas qu’il ait été agréé « transport passagers » ) – succès d’estime un temps… puis la maintenance et le coût se sont sans doute avérés supérieurs au service rendu.
Bonjour Démosthène,
La petite motrice nantaise se porte apparemment bien. Elle sort du dépôt Dalby au minimum une fois par an pour les journées du patrimoine au mois de septembre.
En septembre 2010, elle est allée faire un tour sur la ligne 44 du réseau de Bruxelles-capitale où elle a transporté des centaines de passagers le dimanche 19.
Edouard Paris
Excellente nouvelle ! J’ai un peu perdu de vue Nantes depuis que mes parents nous ont quittés, je n’y retourne qu’épisodiquement…
Il faut reconnaître que les pays du Nord et de l’Est de l’Europe n’ont jamais perdu l’esprit « Tramway » dans leur culture – déjà en n’arrachant souvent pas leurs rails en Centre-Ville… et en faisant rouler des versions modernisées des rames dessus !
Les habitants sont donc restés beaucoup plus attirés par le côté nostalgie de ces rames anciennes.
Nantes dispose de deux motrices historiques qui circulent plusieurs fois dans l’année avec des passagers. La motrice « Mékarski » provient de l’AMTUIR. La motrice Franco-Belge 144 a été reconstruite à partir d’un tramway belge.
Quand au fait que la motrice 4098 n’ai rien à voir avec Montpellier, c’est un argument totalement irrecevable, un argument d’homme politique. A titre d’exemple, la plupart des œuvres exposées au Musée Fabre n’ont pas été réalisées ici et ne représentent pas Montpellier et sa région.
Je respecte votre point de vue – ce qui n’est pas votre cas pour le mien…
Toutefois, je doute que ce projet emporte l’unanimité à Montpellier !
et si la TAM / Agglo avait concrétisé ( ce qu’apparemment elle envisageait – il semble y avoir eu incompréhension quant au circuit plutôt que rejet ?)
j’entends déjà les critiques et railleries de certains quant à « la dépense inutile des fonds publics pour une opération de pur prestige… »
Esprit Montpelliérain certes !!