
Le samedi 1er octobre, un train historique composé de quatre voitures voyageurs tirées par l’illustre locomotive à vapeur 140 C 27 construite en 1917 à Glasgow en Ecosse, pensionnaire depuis un an du Musée du Chemin de Fer de Nîmes, a effectué un voyage aller-retour, proposé par le GADEFT (Groupement d’aide au développement des exploitations ferroviaires touristiques), entre la gare de Nîmes Centre (alt. 46 m) et celle de La Bastide – Saint-Laurent-les Bains en Lozère (alt. 1023 m).
Le train, parti de Nîmes à 8h48, avec 20 passagers à son bord, a accueilli 220 voyageurs supplémentaires en gare d’Alès (alt. 135 m), où il a marqué l’arrêt entre 9h36 et 10h12. Si le convoi a pu atteindre la vitesse de 80 km/h entre Nîmes et Alès distantes de 49 km, à partir de cette dernière gare, il n’en sera pas de même sur les 66 km séparant la capitale des Cévennes de la gare de La Bastide – Saint-Laurent-les-Bains, le long desquels la vitesse de croisière ne dépassera guère les 30 km/h pour le plus grand bonheur des curieux et ferrovipathes venus en nombre pour saluer et immortaliser le passage de la locomotive à vapeur 140 C 27 et son tender 34 X 131 tirant deux voitures DEV inox, une voiture USI mixte avec bar et sièges de 1ère classe de couleur rouge et une voiture UIC-y de 1ere classe de couleur bleue.
En gare de Génolhac (alt. 470 m), où le train historique a stationné entre 11h15 et 11h37, le temps de ravitailler en eau le tender de la locomotive à vapeur, on aurait cru que tous les habitants du village s’étaient donné rendez-vous sur les quais, tant la foule était dense.
Après avoir roulé et traversé 44 tunnels et 10 viaducs sans encombre depuis Alès, une halte technique imprévue s’est imposée à 6 km de la gare de La Bastide – Saint-Laurent-les-Bains, entre le tunnel de la Molette et le tunnel de Gravil, tant la locomotive à vapeur 140 C 27 peinait à l’approche du point culminant de la ligne des Cévennes situé à 1030 m d’altitude. Près de 50 minutes d’arrêt ont été nécessaires à la vaillante locomotive plus que centenaire pour reprendre son souffle grâce à une nouvelle mise en pression, mais en dépit de ce contretemps, le train historique a reçu un accueil triomphal à son arrivée en gare de La Bastide – Saint-Laurent-les-Bains.




La gare de La Bastide – Saint-Laurent-les-Bains ne disposant pas d’un pont tournant, le retour tout en descente en direction de Nîmes s’est déroulé tender 34 X 131 en tête.
Le temps était clément, avec de belles éclaircies permettant la découverte de ce beau coin des Cévennes. Le contenu des paniers-repas concoctés par le restaurant L’Entre deux gares à Thoiras était excellent. Au retour, tous les voyageurs étaient pleinement satisfaits et se disaient déjà prêts à renouveler cette formidable expérience en 2023.
Les équipes, qui se sont relayées dans la cabine de conduite de la locomotive à vapeur, ont fait feu de tout bois et doivent être félicitées pour l’énorme travail accompli tout au long de cette journée mémorable.
Info : Jean Chassefeyre
Vous employez (7° ligne du deuxième paragraphe) le déplorable terme de ferrovipathe. Il eut été préférable d’écrire sidérodrophile. N’en déplaise à ceux qui veulent la limiter à ce sens, la sidérodromophilie n’est pas une déviation sexuelle mais l’amour des chemins de fer.
Je vous renvoie à cette courte note afin de retenir toute votre attention :
Qu’est ce que la sidérodromophilie?
La sidérodromophilie serait aux dire de certains une attirance ou pratique sexuelle qui diffère des actes traditionnellement considérés comme « normaux »,
Cette définition du terme « sidérodromophilie » semble trop restrictive. Sidérodromophilie est le terme qui désigne une attirance pour les chemins de fer, attirance pour l’ensemble de cet objet et non limitée, comme dans la définition ci-‐dessus aux activité sexuelles qui pourraient se dérouler dans des trains, en marche ou non, ou dans des gares, voire aux abords immédiats de celles-‐ci (exemple, une nuit de noce à l’hôtel de la gare, pourquoi pas ?).
Il est donc choquant de prétendre tout ramener au sexe. Certes un autre terme est parfois mis en avant, celui de ferroviphatie mais il s’agit d’une abomination et d’un contresens. Une abomination en effet car ce terme réunit une racine latine (ferrovi) et une racine grecque (phatie). De tels artifices, dans la composition de nouveaux mots de la langue française, sont formellement déconseillés ; soit on réunit des racines latines, soit des racines grecques (c’est le cas du mot sidérodromophilie qui en réunit trois). Ce terme de ferroviphatie est également un contresens car la racine, grecque, pathie, évoque le concept de souffrance, subie ou partagée. Le ferrovipathe souffrirait-‐il du chemin de fer, avec le chemin de fer, à cause du chemin de fer ; c’est plutôt dans ce cas qu’une discrète allusion à un plaisir masochiste apparaît (et on retrouve encore le sexe !). A moins que la situation catastrophique de la SNCF ne nous fasse pleurer ?
Pour toutes ces raisons, il semble recommandable d’abandonner le terme de ferroviphatie et d’utiliser largement celui de sidérodromophilie en abandonnant ses limitations à la sphère sexuelle, certes pleine d’intérêt, mais qui risque d’inquiéter légitimement des parents apprenant la sidérodromophilie de leur jeune fils pré pubère.