3 août 2022 – 35e anniversaire du tramway moderne de Grenoble


En France, au tout début des années 1980, trois grandes villes avaient conservé une ligne de tramway issue de leur réseau de tramways primitif dont les premiers tronçons avaient été mis en service cent ans auparavant : Saint-Etienne, Marseille et Lille.

Si 27 agglomérations françaises, en ce compris le réseau Paris-Île-de-France, sont équipées d’une ou plusieurs lignes de tramway en 2022, parmi lesquelles on recense toujours Saint-Etienne, Marseille et Lille, seules deux d’entre elles ont franchi le pas de renouer avec le tramway au cours de la seconde moitié des années 1980.

Il s’agit tout d’abord de Nantes, où un premier tronçon de la ligne 1 a été ouvert le lundi 7 janvier 1985 entre « Commerce » et « Haluchère », puis de Grenoble, dont le premier tronçon de de la ligne A, reliant « Gares » à « Grand’place », a été mis en service le lundi 3 août 1987.

35 ans après l’ouverture du premier tronçon de la ligne A grenobloise, le réseau de tramways de la capitale du Dauphiné comprend cinq lignes identifiées par les lettres A, B, C, D et E.

La ligne A, « La Poya » (commune de Fontaine) – « Pont-de-Claix – L’Étoile » (commune de Le Pont-de-Claix), via le centre-ville de Grenoble et la commune d’Échirolles, s’étend sur 13,7 km. Le sixième et dernier tronçon de cette ligne A a été inauguré entre « Denis Papin » (commune d’Échirolles) et « Pont-de-Claix – L’Étoile » le samedi 21 décembre 2019.

La ligne B, « Oxford »(commune de Grenoble) – « Plaine des Sports » (commune de Gières), via les communes de La Tronche et Saint-Martin-d’Hères, mesure 10,5 km. Le premier tronçon de cette ligne B a été mis en service commercial le lundi 26 novembre 1990 entre « Gares » (commune de Grenoble) et « Bibliothèques Universitaires » (commune de Saint-Martin-d’Hères). Quant au quatrième et dernier tronçon « Cité Internationale » – « Oxford », sur le territoire de la commune de Grenoble, il a ouvert le lundi 1er septembre 2014.

La ligne C, « Le Prisme » (commune de Seyssins) – « Condillac Universités » (commune de Saint-Martin-d’Hères), via les communes de Seyssinet-Pariset et Grenoble, est longue de 9,4 Km. Cette ligne a été inaugurée le samedi 20 mai 2006 et n’a fait l’objet d’aucune extension par la suite.

La ligne D, « Les Taillées – Universités » (commune de Saint-Martin-d’Hères) – « Etienne Grappe » (commune de Saint-Martin-d’Hères), est la plus courte du réseau avec 2,6 km. Inaugurée le samedi 6 octobre 2007, elle est la seule ligne du réseau de tramways grenoblois dont le tracé ne concerne qu’une seule commune.

La ligne E, « Palluel » (commune de Fontanil-Cornillon) – « Louise Michel » (commune de Grenoble), via les communes de Saint-Égrève et Saint-Martin-le-Vinoux, compte 11,5 km. Le premier tronçon de cette ligne E, « Louise Michel » – « Hôtel de Ville » (commune de Saint-Martin-le-Vinoux », a été inauguré le samedi 28 juin 2014. Le second est dernier tronçon, « Hôtel de Ville » – « Palluel », a ouvert le lundi 13 juillet 2015.

La longueur du réseau de tramways grenoblois s’établit aujourd’hui à 43,7 km et celle additionnée des cinq lignes totalise 47,7 km, dont 4 km de troncs communs.

Le parc roulant est composé à ce jour de 103 rames dont 53 rames TFS Alsthom numérotées 2001 à 2053, livrées de 1986 à 1996, et 50 rames Citadis 402 Alstom numérotées 6001 à 6050, livrées de 2005 à 2009. La ligne B est parcourue exclusivement par des rames Citadis 402 tandis que les lignes D et E sont exploitées uniquement avec des rames TFS.

Les rames TFS Alsthom les plus anciennes numérotées 2001 à 2038, réceptionnées de 1986 à 1992, ont toutes subies une rénovation complète à mi-vie dans les ateliers de l’entreprise ACC (Ateliers de Construction du Centre) à Clermont-Ferrand associée à Bombardier, entre 2013 et 2019. Ces rames sont reconnaissables à leur livrée blanche ornée de motifs gris et à leurs portes colorées en ocre jaune ou rose foncé ou vert ou bleu.

Contrairement à Montpellier, Grenoble a démontré qu’il est possible d’avoir une politique de gestion de sa flotte de tramways en évitant de succomber précipitamment à la tentation du « systématiquement tout beau tout neuf ».

Info : Michel Bozzola et Edouard Paris

A lire également, l’article publié par le webmestre de Raildusud : l’observateur ferroviaire du grand Sud-Est, le mercredi 6 juillet 2022, sous le titre : « Grenoble sollicite la région pour un réseau express métropolitain et s’engage financièrement, mais n’étend pas son tramway« 

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Un commentaire pour 3 août 2022 – 35e anniversaire du tramway moderne de Grenoble

  1. Eric12 dit :

    Bonjour,

    « Contrairement à Montpellier, Grenoble a démontré qu’il est possible d’avoir une politique de gestion de sa flotte de tramways en évitant de succomber précipitamment à la tentation du « systématiquement tout beau tout neuf ». »

    C’est clair, et pourtant les TSF ne font pas très « tramway moderne ». En quelque sorte a mi-chemin entre les tramways historiques et « nos » Citadis 401.

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