Un vent de fronde est en train de souffler du côté de Montferrier-sur-Lez. Depuis que la Métropole montpelliéraine a pris en charge, le vendredi 1er janvier 2016, la gestion des routes qui étaient classées dans le domaine public départemental et situées sur le territoire métropolitain, ainsi que l’ensemble des voies communales des 31 communes qui la composent, les citoyennes et citoyens de la ville de Montferrier-sur-Lez constatent jour après jour que l’entretien de la voirie laisse de plus en plus à désirer. Bon nombre de nids-de-poule se forment et ne sont pas immédiatement rebouchés tandis que la signalisation routière au sol n’est pratiquement plus rafraîchie depuis 2016. A la mairie de Montferrier-sur-Lez, on leur répond que bien qu’informés, les services techniques de la Métropole sont très lents à la détente alors que la sécurité des piétons, cyclistes, motards et automobilistes est le plus souvent en jeu. De la même façon, la voirie de plusieurs lotissements de la commune n’est toujours pas intégrée au domaine public métropolitain en dépit des relances répétées des propriétaires de parcelles bâties dans ces lotissements, qui doivent par conséquent continuer de supporter des dépenses qui ne devraient plus leur incomber depuis plusieurs années pour certain.e.s.
Face au mécontentement légitime de leurs concitoyen.ne.s, les élus de la majorité à la barre de la commune de Montferrier-sur-Lez depuis le début de l’été 2020, et en premier lieu la première magistrate DVD, ont écrit, début mars 2021, au préfet de l’Hérault et au président de Montpellier Méditerranée Métropole, pour les informer de leur intention d’organiser un référendum local au quatrième trimestre de l’année 2021, si le contexte sanitaire le permet, portant sur la question suivante : « Souhaitez vous que Montferrier-sur-Lez se retire de Montpellier Méditerranée Métropole et soit rattachée à la Communauté de communes du Grand Pic Saint-Loup dont dépend notamment la commune voisine de Saint-Clément-de-Rivière ? » Un premier sondage informel réalisé entre le lundi 22 et le jeudi 25 mars 2021 auprès d’un échantillon de 128 Montferrierain-e-s âgé.e.s de 18 à 85 ans donne le Oui largement gagnant.
Le référendum étant la première étape de l’enclenchement du processus de se retirer de Montpellier Méditerranée Métropole, cette dernière se trouvera dans l’impossibilité d’engager les travaux de construction de la ligne 5 de tramway au-delà de la future station « Agropolis » à Montpellier dans la mesure où pour rejoindre Clapiers le tracé doit obligatoirement passer sur 400 mètres environ par la pointe sud du territoire de la commune de Montferrier-sur-Lez. Pour savoir si la ligne 5 pourra ou non desservir Clapiers, Montpellier Méditerranée Métropole devra prendre son mal en patience jusqu’à la publication de l’arrêté du préfet de l’Hérault prononçant ou non la légitimité de la démarche engagée par la commune de Montferrier-sur-Lez, cette publication ne pouvant intervenir qu’à l’issue de l’écoulement d’un délai de vingt mois commençant à courir à compter du lendemain de la tenue du référendum local, si bien évidemment le OUI l’emporte.
Montferrier-sur-Lez pourrait ne pas être la seule commune à quitter le navire métropolitain dans les années 2020. De source sûre, les 40 à 50 M€ représentant le coût réel annuel de la généralisation de la gratuité sur le réseau bus et tramways de TaM Montpellier 3M au seul bénéfice des habitants de la Métropole pourrait conduire cette dernière à réduire drastiquement les dépenses d’entretien de l’ensemble des voies secondaires de circulation faisant partie de son territoire et plus particulièrement celles qui se situent en dehors de la commune de Montpellier.
Info : Edouard Paris
Complément d’info le jeudi 1er avril 2021 à 23h : poisson d’avril !