Selon une information diffusée et mise en ligne par France bleu Hérault, ce vendredi matin 2 avril 2021, les jeunes gens âgés entre 18 et 25 ans révolus, qui résident dans la Métropole montpelliéraine, ne bénéficieront pas de la gratuité des transports à compter de la rentrée prochaine. Cette gratuité est toutefois maintenue pour les moins de 18 ans et pour les plus de 65 ans, qui habitent la Métropole, en principe à partir du mercredi 1er septembre 2021.
Les jeunes gens âgés entre 18 et 25 ans révolus continueront de payer leurs déplacements sur le réseau TaM Montpellier 3M du lundi au vendredi en ce qui concerne celles et ceux qui sont domiciliés dans une des 31 communes de la Métropole montpelliéraine et tous les jours de la semaine pour celles et ceux qui ne vivent pas dans la Métropole. Les déplacements effectuées sur le réseau bus et tramways TaM Montpellier 3M les samedis et dimanches sont gratuits pour les seuls habitants de la Métropole à condition d’être en possession d’un Pass week-end gratuit ou d’une carte d’abonnement mensuelle ou annuelle dont le tarif a été réduit de 10 % par rapport au prix payé par les non-résidents.
A ce jour, l’abonnement 31 jours Jeunes coûte 48,20 € pour les résidents de la Métropole de moins de 26 ans et 53,50 € pour les non-résidents de moins de 26 ans, et l’abonnement annuel Jeune s’élève à 176,40 € pour les résidents de la Métropole de moins de 26 ans et 196,00 € pour les non-résidents de moins de 26 ans.
À la Métropole, on rejette toute accusation de renoncement. Il s’agit d’être cohérent avec la Région Occitanie / Pyrénées – Méditerranée qui annonce la gratuité des transports scolaires pour les moins de 18 ans en Occitanie, à partir de la rentrée prochaine également. « Il faut travailler en bonne intelligence et coordonner effectivement les différentes politiques » confirme Julie Frêche, vice-présidente de la Métropole déléguée aux transports et aux mobilités, en rappelant « que tous les trajets seront gratuits pour les étudiants à mi-mandat, en 2023, comme pour tous les habitants de la Métropole. »
Pour Max Lévita, élu de l’opposition, l’explication est ailleurs, elle est financière. Et il a fait ses comptes. « À Montpellier, il y a 70.000 étudiants. Si vous multipliez par le nombre d’abonnements (176,40 euros – ndlr), c’était une facture de l’ordre de 12 millions d’euros. Et il faut ajouter les 18-26 ans qui ne sont pas étudiants, j’en déduis que l’argent nécessaire n’a pas été trouvé. »
Tramwaydemontpellier.net ajoute que selon un document disponible sur le site du syndicat CGT TaM, le déficit d’exploitation de l’année 2020 se serait accru de 15 millions d’euros par rapport à 2019 en raison de la crise sanitaire. En 2019, le déficit d’exploitation de TaM Montpellier 3M s’était élevé à 43,4 millions d’euros contractuellement comblé par Montpellier Méditerranée Métropole selon une somme déterminée et votée, laquelle peut s’avérer supérieure au montant du déficit d’exploitation ce qui se traduit par un résultat d’exercice bénéficiaire.
Info : France bleu Hérault et Edouard Paris