
Aperçu de l’aménagement intérieur d’une rame Citadis 402 Alstom opérant sur la ligne de métro-tramway de la métropole de Rouen. Photo prise le samedi 1er décembre 2018. Copyright : Michel Bozzola
La métropole rouennaise est équipée d’une ligne de métro-tramway en service commercial depuis le samedi 17 décembre 1994, l’inauguration ayant été organisée la veille.
La ligne d’une longueur de 15,1 km comprend trois terminus. Un terminus nord « Boulingrin » situé sur la commune de Rouen, un terminus sud-est « Technopôle », en service depuis le lundi 1er septembre 1997, situé sur la commune de Saint-Etienne-du-Rouvray, et un terminus sud-ouest « Georges Braque » situé sur la commune du Grand-Quevilly. Les deux branches sud-est et sud-ouest prennent naissance au sud de la station « Saint-Sever » à Rouen rive gauche, seule station de la ligne en viaduc. A l’ouverture de la ligne, « Hôtel-de-Ville de Sotteville » constituait le premier terminus de la branche sud-est.
Particularité de cette ligne, 1,7 km est en souterrain à Rouen, pour une petite partie côté rive gauche de la Seine et pour la principale côté rive droite de la Seine, le terminus « Boulingrin » au nord-est du centre historique étant toutefois à ciel ouvert.
A l’origine, l’exploitation de la ligne était assurée par des rames TFS (Tramway Français Standard) Alsthom de 29,40 m de long pour une largeur extérieure de 2,30 m, pouvant transporter 178 passagers, identiques à celles circulant à Grenoble depuis 1987 et sur les lignes T1 et T2 en Île-de-France, les rames TFS du T2 étant par la suite affectées en totalité au T1.
La fréquentation du métro-tramway de la métropole rouennaise étant en constante augmentation, dans l’impossibilité de commander des rames identiques, qui ne figuraient plus au catalogue du constructeur Alstom, le conseil communautaire de l’agglomération rouennaise a pris la décision, le mardi 15 décembre 2009, soit 15 ans après l’inauguration de la ligne de métro-tramway à un jour près, de passer commande à Alstom de 27 rames Citadis 402 d’une longueur de 43,92 m, d’une largeur extérieure de 2,40 m et d’une capacité de 280 passagers, pour un montant de 90 M€.
Les sept premières rames Citadis 402 Alstom sont entrées en service le samedi 23 juin 2012 et les vingt suivantes au cours des quatre premiers mois de l’année 2013, poussant les vingt-huit rames TFS Alsthom vers la sortie après moins de dix-neuf ans de bons et loyaux services.
- A Rouen, la rame 842 Citadis 402 Alstom, circulant en direction du terminus sud-ouest « Georges Braque », est photographiée rue Jeanne d’Arc, peu de temps après avoir desservi la station souterraine « Théâtre des Arts », le samedi 1er décembre 2018. Copyright : Michel Bozzola
- A Rouen, la rame 824 TFS Alsthom, circulant en direction du terminus sud-est « Technopôle », est photographiée rue Jeanne d’Arc, peu de temps après avoir desservi la station souterraine « Théâtre des Arts », le samedi 30 juillet 2011. Copyright : Michel Bozzola
- A Rouen, à proximité de la station « Saint-Sever », la rame 849 Citadis 402 Alstom, circulant en direction du terminus nord « Boulingrin », va croiser la 848 circulant en direction du terminus sud-est « Technopôle », le samedi 1er décembre 2018. Copyright : Michel Bozzola
- A Rouen, la rame 815 TFS Alsthom, circulant en direction de la station « J.F. Kennedy », située sur la branche sud-ouest, est photographiée à l’approche de la station « Saint-Sever », le samedi 30 juillet 2011. Copyright : Michel Bozzola
- Sur la branche sud-est de la ligne de métro-tramway rouennaise, la rame 848 Citadis 402 Alstom quitte la station « Hôtel-de-Ville de Sotteville » en direction du terminus nord « Boulingrin », le samedi 1er décembre 2018. Copyright : Michel Bozzola
- Sur la branche sud-est de la ligne de métro-tramway rouennaise, la rame 824 TFS Alsthom quitte la station « Hôtel-de-Ville de Sotteville » en direction de la station souterraine « Théâtre des Arts », le samedi 30 juillet 2011. Copyright : Michel Bozzola
Les élus d’Île-de-France n’étant pas intéressés par ces rames TFS, pourtant très bien entretenues, pour la ligne T1, ni même ceux de Grenoble, les élus de la métropole rouennaise se sont résignés à brader les 28 exemplaires pour la modique somme de 5,2 M€ à l’agglomération turque de Gaziantep.
C’est à partir du vendredi 14 février 2014 que les rames TFS, qui était stockées au dépôt du Petit-Quevilly sur un faisceau de voies non alimenté en électricité, ont commencé à être chargées sur des remorques porte-chars de l’entreprise AltéAD et que le mardi 4 mars 2014 plusieurs rames ont quitté le port de Grand-Couronne par bateau, direction la Turquie.
Gaziantep, une ville proche de la frontière syrienne considérée comme zone de guerre, est très contrôlée par les autorités turques. Les rames sont bien en service. Huit d’entre elles ont été louées à la ville turque de Kayseri située en Anatolie, à 250 km au nord-ouest de Gaziantep.
Info : Michel Bozzola