15 août 2015 – Le train touristique de la Mer de Glace victime du réchauffement climatique


En 2034, année de ses 125 ans, qu’en sera-t-il du chemin de fer à crémaillère du Montenvers, appelé aussi train de la Mer de Glace, qui relie Chamonix-Mont-Blanc au Montenvers depuis 1909.

Parallèlement au glacier de la Mer de Glace qui perd en moyenne trente mètres de longueur et trois à quatre mètres d’épaisseur par an depuis 2003, le nombre de voyageurs transportés à bord du premier train touristique de France, en terme de fréquentation, a commencé à fléchir au tout début des années 2000.

En 1909, année de l’inauguration de la ligne de 5,5 km de long, le trafic s’est élevé à 47.480 voyageurs.

En 1952, deux ans avant l’introduction des premières motrices électriques, les trains à traction vapeur ont transporté 383.596 voyageurs.

En 1955, année où les trains ont été assurés par les seules motrices électriques, 473.000 personnes ont voyagé à bord du train du Montenvers.

Le million de voyageurs a été atteint en 1990.

15 ans après en 2005, le chiffre s’élevait à 782.901 voyageurs et 25 ans plus tard, en 2015, un des plus récents articles de presse sur le sujet annonçait plus de 600.000 voyageurs annuels.

La décroissance du trafic voyageurs est à mettre sur le compte non seulement de la moindre attractivité de la Mer de Glace, mais également des éboulements, glissements de terrain et chutes d’arbres sur la voie déclenchés par les fortes précipitations et tempêtes directement liées au réchauffement climatique, d’où des interruptions régulières de l’exploitation de la ligne au grand dam de la Compagnie du Mont-Blanc (CMB) titulaire de la concession de la ligne jusqu’au dimanche31 décembre 2023. Il suffit de saisir « éboulements sur le train du Montenvers » ou « glissements de terrain sur le train du Montenvers » sur le moteur de recherche Google pour se faire une idée de la récurrence de ces phénomènes au cours de ces cinq dernières années.

Si du côté de Chamonix-Mont-Blanc la Mer de Glace régresse, au contraire le niveau de la mer Méditerranée monte. En 2034, les plages les plus prisées par les Montpelliérains auront sans doute disparu et plus personne ne regrettera alors que la ligne 3 de tramway n’ait pas fait l’objet d’une extension au-delà du terminus  « Pérols – Etang de l’Or ».

(Source sur le nombre de voyageurs : ouvrage « Le train de la mer de Glace – 100 ans d’histoire – auteur José Banaudo – Les Editions du Cabri)

Info : Edgar Chaptal et Edouard Paris (dont une arrière grand-mère est née à Chamonix)

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