12 mai 2024 – En Suisse, les villes vaudoises de Lausanne et Renens seront reliées entre elles par une véritable ligne de tramway d’ici la fin de l’année 2026


Place de l’Europe à Lausanne, photographie d’une banderole montrant le visuel d’une rame Tramlink du constructeur helvétique Stadler, dont dix unités assureront le service sur la future ligne t1 de tramway entre « Lausanne-Flon » et « Renens-Gare » à l’horizon 2006. Prise de vue en date du jeudi 25 avril 2024. Copyright : Michel Bozzola

D’ici la fin de l’année 2026, les habitants de Lausanne et ceux de Renens, qui font quotidiennement la navette entre « Lausanne-Flon »(place de l’Europe) à l’est et « Renens-Gare » à l’ouest et vice versa en transports en commun, auront le choix entre deux modes de transport opérant sur des voies ferrées.

A côté de la ligne m1 de métro léger, d’une longueur de 7,79 km, principalement à voie unique à écartement standard (1 435 mm), mise en service commercial le dimanche 2 juin 1991 sous l’appellation « Tramway du sud-ouest lausannois » conservée jusqu’en octobre 2000, entre « Lausanne-Flon » et « Renens-Gare » et dont le temps de parcours d’un bout à l’autre de la ligne s’élève à 19 minutes du fait de la desserte de 13 stations intermédiaires situées sur le territoire des communes de Lausanne, Chavannes-près-Renens, Ecublens et Renens, les usagers des Transports publics de la région lausannoise (tl) disposeront également avant la fin de l’année 2026 d’une ligne de tramway à double voie à écartement standard, longue de 4,5 km et dont le temps de trajet entre « Lausanne Flon » et « Renens-Gare » est d’ores et déjà estimé à 15 minutes, desserte de huit stations intermédiaires comprise respectivement implantées sur le territoire des communes de Lausanne, Prilly et Renens. Cette future ligne de tramway portera l’indice t1.

Pour son exploitation, la ligne m1 de métro léger est équipée à ce jour de 22 automotrices bicaisses, chacune d’une longueur de 30 mètres hors tampons et une largeur extérieure de 2,65 mètres, aptes à circuler en unité multiple, dont 17 de type Be 4/6 électriques (ex-Bem 4/6 bi-mode électriques et diesel-électriques jusqu’en 2013) fabriquées entre 1988 et 1991 par le consortium de constructeurs suisses des Ateliers de constructions mécaniques de Vevey (ACMV) et Asea Brown Boveri (ABB) associé à l’Allemand Duewag, et 5 de type Be 4/6 électriques construites entre 2013 et 2015 par un partenariat conclu entre Bombardier et les tl. En 2022, la ligne m1 a enregistré 14 900 000 voyages en 2023, selon les derniers chiffres communiquées par les Transports publics de la région lausannoise (tl), le jeudi 22 février 2024.

Le parc roulant de la future ligne t1 de tramway comprendra dans un premier temps dix rames articulés bidirectionnelles de 45 mètres de long et d’une largeur extérieure de 2,65 mètres chacune à plancher bas surbaissé intégral de la gamme Tramlink commandées, à la suite d’un appel d’offres international, au constructeur helvétique Stadler. Une fréquentation annuelle de 11 500 000 voyageurs est attendue à la mise en service de la ligne t1. Deux rames supplémentaires de même type seront acquises en vue du prolongement de 3,1 km de la ligne t1 vers l’ouest jusqu’à Villars-Sainte-Croix, dont la mise en service est prévue à l’horizon 2027. L’extension de la ligne t1 comportera six nouvelles stations, y compris le terminus « Croix-Péage », à implanter sur les communes de Crissier, Bussigny et Villars-Sainte-Croix.

Les rames Tramlink Stadler de la ligne t1 seront parquées la nuit, entretenues et réparées à Renens dans un garage atelier flambant neuf en cours de finition qui jouxtera le site « Perrelet » des Transports publics de la région lausannoise (tl), qui réunit jusqu’à présent un dépôt et un atelier pour les bus, le centre administratif des transports publics, ainsi que le centre de gestion du trafic. Un saut-de-mouton en courbe à voie unique, passant au-dessus d’une voie ferrée CFF, permettra aux rames de sortir ou de regagner le garage atelier depuis la rue de Lausanne sur la portion de ligne t1 située entre les futures stations « Perrelet » et « Renens-Croisée ».

Au terminus à ciel ouvert « Lausanne-Flon », place de l’Europe, la ligne t1 de tramway sera directement en correspondance, tout comme la ligne m1 de métro léger à ce jour, dont le terminus éponyme est souterrain, avec la ligne m2 de métro automatique et la ligne R20 de chemin de fer reliant Lausanne à Echallens et Berchet (leb), ainsi qu’avec des lignes de bus et trolleybus dont les arrêts « Lausanne, Montbenon » et « Bel Air » se trouvent à proximité.

Les travaux du tronçon de la ligne t1 « Lausanne-Flon » – « Renens-Gare » ont été officiellement lancés à Renens, le samedi 28 août 2021. Une station prototype du tramway lausannois a été présentée à l’emplacement de la future station « Hôtel-de-Ville/ECAL  » à Renens, l’espace d’un mois à partir du vendredi 15 septembre 2023. Les premiers rails ont commencé à être posés et soudés au mois de décembre 2023 entre les futures stations « Renens-Croisée » et « Hôtel-de-Ville/ECAL ».

Photos prises à Lausanne, le jeudi 25 avril 2024, et à Renens, le lundi 29 avril 2024. Copyright : Michel Bozzola

Le budget global de la première phase de la ligne t1, en ce compris les 10 rames Tramlink Stadler et l’édification du garage atelier, a été évalué à 500 millions de francs suisses, soit l’équivalent d’un petit peu plus de 511 millions d’euros.

Jusqu’au mois de janvier 1964, une ligne de tramway, dépendant de l’ancien réseau de tramways à voie métrique de Lausanne, dont six premières lignes ont été mises en service commercial le mardi 1er septembre 1896, assurait la liaison entre le terminus « Lausanne, Saint-François », situé au pied de l’église réformée Saint-François », et Renens.

Cartes postales montrant deux motrices de l’ancien réseau de tramways à voie métrique de Lausanne au mois de mai 1961. Copyright : DR – Collection Michel Bozzola

Info : Michel Bozzola et Edouard Paris

Cet article, publié dans Fourre tout, Voyages, est tagué . Ajoutez ce permalien à vos favoris.

3 Responses to 12 mai 2024 – En Suisse, les villes vaudoises de Lausanne et Renens seront reliées entre elles par une véritable ligne de tramway d’ici la fin de l’année 2026

  1. Miguel dit :

    Décidément, Lausanne aura essayé tous les types de transports publics, en général avec succès. S’il y a un formidable musée des transports à Lucerne, à Lausanne c’est un musée à l’air libre.

    Entre le « tramway » du sud-ouest de Lausanne (TSOL) rebaptisé « métro M1 », la « ficelle » entre les gares de Flon et Ouchy (autrefois un funiculaire, devenu ensuite train à crémaillère, et aujourd’hui métro automatique M2 dont le système de guidage est basé sur celui de la ligne 14 du métro de Paris), les curieux trolleybus à remorques (aujourd’hui disparus si j’ai bien compris), etc… J’avais été impressionné par l’efficacité et la fiabilité du TSOL, circulant avec des fréquences élevées malgré un tracé principalement en voie unique: le système était règlé comme une horloge suisse, avec deux rames arrivant en sens opposé mais de façon synchronisée dans les stations disposant de voies d’évitement. Les barrières au passage à niveau de ce « tramway » rebaptisé métro aidaient évidemment à la fiabilité de l’exploitation.

    Il est vrai qu’on est en Suisse, qu’il y a de l’argent, et que le relief très particulier de la ville justifie des solutions originales.

  2. Ping: En Suisse, les villes vaudoises de Lausanne et Renens seront reliées entre elles par une véritable ligne de tramway d’ici la fin de l’année 2026

  3. Ping: « Un métro léger pour le Sud-Ouest lausannois, choix d’une solution » – Systèmes de transport dans le Monde

Répondre à Miguel Annuler la réponse.

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.