
Nouveau panneau « Expérimentation cyclable circulation modifiée » installé au commencement de l’avenue Saint-Charles à Montpellier, le vendredi 5 juin 2020, soit trois jours après la mise en service de la voie cyclable expérimentale temporaire à sens unique aménagée jusqu’au tout début de l’avenue Charles-Flahault. Photo prise le samedi 6 juin 2020. Copyright : Edouard Paris
A Montpellier, les premières voies cyclables expérimentales temporaires ont vu le jour dès le vendredi 24 avril 2020 pour la première, en plein épisode de confinement quasi total pour cause de pandémie de coronavirus Covid-19.
Au début de leur mise en service, dans l’esprit de la très grande majorité des automobilistes et des cyclistes non initiés, les panneaux installés à l’amorce de chaque nouvelle voie cyclable expérimentale temporaire pouvaient laisser supposer que le passage de deux voies à une seule voie de circulation générale était justifié par la présence d’une zone de travaux délimitée par des balises de signalisation de chantier en enfilade. Une façon détournée de faire avaler la pilule aux automobilistes. Cette manière de procéder de la part des concepteurs de ces nouvelles voies cyclables a également eu pour effet d’induire en erreur les cyclistes non initiés qui se sont mis à rouler sur la seule voie de circulation générale ou plus fréquemment sur le trottoir situé sur la droite de la nouvelle voie qui leur était dédiée de peur de se retrouver devant une quelconque tranchée plus particulièrement la nuit, le marquage au sol non réglementaire de cette voie cyclable expérimentale temporaire étant réduit à sa plus simple expression afin de ne pas trop attirer l’attention de l’automobiliste cocufié.
Il a fallu attendre cette semaine 23 pour voir fleurir les nouveaux panneaux positionnés au début des nouvelles voies cyclables expérimentales temporaires qui ont été ouvertes le mardi 2 juin 2020, premier jour de la phase 2 de déconfinement progressif en lien avec la pandémie de coronavirus Covid-19, en sens unique de l’avenue Saint-Charles au tout début de l’avenue Charles-Flahault, toujours en sens unique sur les deux tiers de la rue Léon-Blum, dans un sens sur une partie de l’avenue Jacques-Cartier et dans les deux sens entre une partie de l’avenue du Pont-Juvénal et le rond-point de Richter.
- Avenue Charles-Flahault à Montpellier, panneau « Attention travaux circulation modifiée » et marquage au sol non réglementaire à l’amorce de la voie cyclable expérimentale temporaire, côté faculté de Pharmacie. Photo prise le lundi 11 mai 2020, premier jour de la phase 1 de déconfinement progressif en lien avec la pandémie de coronavirus Covid-19. Copyright : Edouard Paris
- Avenue Charles-Flahault à Montpellier, panneau « Attention travaux circulation modifiée » et marquage au sol rajouté à l’amorce de la voie cyclable expérimentale temporaire, côté faculté de Pharmacie. Photo prise le samedi 6 juin 2020, 5e jour de la phase 2 de déconfinement progressif en lien avec la pandémie de coronavirus Covid-19. Copyright : Edouard Paris
- Rue Léon-Blum à Montpellier « Expérimentation cyclable circulation modifiée » photographié peu après le début de la nouvelle piste cyclable expérimentale temporaire ouverte le mardi 2 juin 2020. Prise de vue en date du vendredi 5 juin 2020. Copyright : Anje34
- Au carrefour de la rue Léon-Blum et du boulevard d’Antigone, panneau censé indiquer le coût de la nouvelle voie cyclable expérimentale temporaire aménagée rue Léon-Blum, en service depuis le mardi 2 juin 2020. Photo prise le vendredi 5 juin 2020. Copyright : Anje34
- Rue Léon-Blum à Montpellier, les cyclistes qui empruntent la voie cyclable expérimentale temporaire, ouverte le mardi 2 juin 2020, doivent se méfier des automobilistes qui peuvent tourner à droite vers la rue de Crète, surtout s’ils ne mettent pas le clignotant. Photo prise le vendredi 5 juin 2020. Copyright : Anje34
- Rue Léon-Blum à Montpellier, aperçu de la piste cyclable expérimentale temporaire aménagée entre le carrefour avec le boulevard Antigone et le carrefour avec l’allée du Nouveau-Monde. Photo prise le vendredi 5 juin 2020. Copyright : Anje34
- Aperçu du début de la nouvelle voie cyclable expérimentale temporaire aménagée sur une partie de l’avenue Jacques-Cartier à Montpellier, entre le carrefour de la rue Poséidon et le carrefour avec l’avenue du Pont-Juvénal, en service depuis le mardi 2 juin 2020. Photo prise le samedi 6 juin 2020. Copyright : Edouard Paris
- Avenue du Pont-Juvénal à Montpellier, aperçu des voies cyclables expérimentales temporaires, une dans chaque sens, mises en service le mardi 2 juin 2020, premier jour de la phase 2 de déconfinement progressif en lien avec la pandémie de coronavirus Covid-19. Photo prise le samedi 6 juin 2020. Copyright : Edouard Paris
Info : Anje34 et Edouard Paris
Il peut effectivement y avoir quelques surprises quand on circule à vélo sur ces pistes temporaires.
Sur l’avenue de Toulouse, le socle en plastique est dangereux si on tente de rouler dessus.
Les autres ont des supports en plastique noir, invisibles la nuit lorsqu’ils sont déplacés et dépouillés du panneau réfléchissant (c’est assez rare mais ça arrive).
Il y a évidemment l’entrée qui est parfois un peu acrobatique, et les manœuvres des automobilistes pour se garer ou pour tourner à droite. Rien de très grave, pour rouler à vélo il faut être attentif, la principale difficulté est qu’il n’est pas toujours facile de comprendre par où doivent passer les voitures pour faire leurs manœuvres (pour les automobilistes ça doit être un peu compliqué également).
Mais globalement, c’est très sécurisant par rapport aux misérables aménagements cyclables habituellement construits à Montpellier, et tellement discontinus qu’ils en sont inutilisables. Ce soir, j’ai pu aller du rond-point de la Lyre au Plan Cabanes, tout droit et très rapidement, en utilisant l’un de ces axes (sur une partie du parcours). J’ai roulé sur un certain nombre de compteurs de vélos. Devant moi, un couple de jeunes cyclistes roulait parallèlement, et n’était certainement compté que comme un seul vélo…
En cas de pérennisation, il me semble évident qu’il faudra aménager des « tourne-à-gauche » pour améliorer la fluidité du trafic automobile, sans pour autant trop augmenter l’espace occupé par la voiture ni le débit maximal.