17 novembre 2019 – Il y a 72 ans, la fin administrative de la Compagnie des tramways électriques de Montpellier


Ligne E : Venant du terminus «Champ de Manœuvre», une motrice se dirige vers «Hôpital Suburbain» via la place de la Comédie, rue de la Loge et boulevard Henri IV. La photo montre une motrice à son passage sous un pont des Chemins de fer d’Intérêt Local de l’Hérault, actuellement place du 8 mai 1945. Collection Michel Bozzola

Il y a 72 ans, après bien des procédures, la ville de Montpellier obtenait, le lundi 17 novembre 1947, l’arrêté ministériel tant attendu permettant la liquidation du réseau exploité par la Compagnie des tramways électriques de Montpellier. Cette décision autorisait la dépose des rails, des poteaux et câbles électriques, la destruction du matériel roulant et le démantèlement de l’usine de production d’électricité située à Castelnau.

Ce réseau de 5 lignes imaginé par Messieurs Cauderay et Valette à partir de 1894 était pertinent : les terminus étaient bien situés, le centre et les trois gares de chemin de fer, dont été dotée la ville, étaient bien desservis. Pour les 75 000 habitants de Montpellier, en 1900, les terminus éloignés des lignes se trouvaient respectivement à Celleneuve (ligne D), à l’Hôpital suburbain (St-Eloi) (ligne E), à Castelnau (mairie) (ligne C), route de Palavas (octroi) (ligne B) et avenue de Toulouse (Champ de manoeuvre) (ligne E). Le tour de l’Ecusson était complet (ligne A) et les lignes B et E empruntaient les voies ferrées équipées de rails à gorge posées entre l’Arc de Triomphe et la place de la Comédie via la rue de la Loge. Aucune des trois gares n’avaient été oubliées : Gare PLM puis SNCF, Gare Chaptal et Gare de Palavas toutes deux dépendant des Chemins de fer d’Intérêt Local de l’Hérault.

Construit avec des capitaux privés, contrairement à l’actuel réseau dont la ligne 1 a été mise en service commercial le lundi 3 juillet 2000, le premier réseau de tramways électriques de Montpellier fut opérationnel entre le lundi 20 décembre 1897 (ouverture des premières sections de lignes) et le mardi 1er février 1949. Son exploitation ne fut pas un long fleuve tranquille notamment pendant la Seconde Guerre mondiale. A partir de 1944, les suspensions de service sont monnaie courante : manque de pièces détachées pour réparer les motrices immobilisées, diminution de la quantité d’électricité disponible due au manque de charbon ou bien à sa mauvaise qualité. A l’approche de la fin de la concession de cinquante ans, fixée au samedi 15 février 1947, la Compagnie des tramways électriques de Montpellier ne veut pas engager les sommes nécessaires à toutes les remises en état.

Dès 1946 les élus souhaitent créer une Régie municipale des Transports. Le jeudi 13 mars 1947 la Régie prend le réseau de transports en commun en main mais n’ayant pas encore reçu les bus commandés en janvier 1947, c’est avec deux autobus loués qu’elle tente de commencer le service. Compte tnu des moyens limités de la Régie, les tramways électriques joueront les prolongations. La fermeture des lignes encore existantes s’échelonnera sur presque deux années :
– Ligne B : Octroi Palavas – Font d’Aurelle, le jeudi 13 mars 1947
– Ligne E : Champs de Manœuvre (route de Toulouse) – St Eloi, le vendredi 17 octobre 1947
– Ligne D : Celleneuve – Comédie, le mardi 1er juin 1948
– Ligne C : Comédie – Castelnau, le mardi 1er février 1949.

Info : Michel Bozzola

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