Sous le titre « Le maire de Montpellier part au Danemark pour parler… vélo« , le quotidien régional Midi Libre a mis en ligne, le jeudi 17 octobre 2019, un article faisant état du prochain voyage à Copenhague de Philippe Saurel, maire de Montpellier et président de Montpellier Méditerranée Métropole, accompagné d’une délégation de l’association Vélocité et d’élus de la Métropole, du mardi 22 octobre au jeudi 24 octobre 2019, pour « poursuivre le travail entrepris et envisager les aménagements à venir pour Montpellier, éclairés par l’expérience de la capitale danoise » aux dires de Philipe Saurel.
Apparemment, le choix de Philippe Saurel s’est porté sur Copenhague après qu’il a été séduit par le contenu de l’entretien donné par la cheffe du programme vélo de la capitale danoise à Aude Massiot, une journaliste du quotidien Libération.
La ville de Copenhague compte 602 481 habitants (chiffre de 2017) et la population de l’agglomération proprement dite s’élève à 2 027 628 habitants (chiffre de 2016). A la différence de Montpellier, la capitale danoise dispose à ce jour de trois lignes de métro mais d’aucune ligne de tramway contrairement à Aarhus, équipée de trois lignes de tramway, la seconde ville du Danemark par la population (273 077 habitants) dont le chiffre (273 077 habitants au 1er janvier 2018) est très proche de celui de Montpellier.

Exemple d’une bande cyclable à Freiburg im Breisgau. Photo prise le mercredi 31 juillet 2019. Copyright : Alexia Botrel
Le choix de la ville de Freiburg im Breisgau (Fribourg en Brisgau) en Allemagne eût été plus pertinent dans la mesure où cette ville universitaire de 230 000 habitants, qui est dotée d’un réseau de tramways comprenant cinq lignes, « s’est résolument lancée depuis les années 1980 dans une politique d’urbanisme assumant la volonté de réduire drastiquement mais méthodiquement la place de la voiture dans les déplacements quotidiens« . Sur la toile, il n’est pas rare de lire des articles élogieux sur l’intégration poussée des modes de déplacement à Freiburg im Breisgau.
Un voyage à Freiburg im Breisgau aurait coûté bien moins cher aux contribuables de la métropole montpelliéraine, d’autant plus que les prix des chambres d’hôtel et de la restauration sont moins élevés qu’à Copenhague et qu’il est possible de s’y rendre en train à partir de Montpellier (départ de la gare Saint-Roch à 6h24 et arrivée à Freiburg à 13h02, via Mulhouse et Bâle) et d’en revenir le surlendemain par le même moyen (départ de Freiburg à 8h04 et arrivée à Montpellier Saint-Roch à 15h03, via Bâle et Mulhouse). De même, l’empreinte carbone aurait été plus que négligeable dans la mesure où Philippe Saurel, l’écologiste de la vingt-cinquième heure, et sa délégation feront très certainement le déplacement à Copenhague en avion à l’aller comme au retour avec à chaque fois un changement d’appareil à Roissy CDG ou ailleurs à défaut de vols directs à partir de l’aéroport Montpellier Méditerranée dans un sens comme dans l’autre aux dates retenues.
Info : Edouard Paris
Quel pinaillage inutile!
Bonjour Arnaud,
En fait, Philippe Saurel n’a pas choisi Copenhague au hasard. Il veut absolument rouler dans les traces d’Emmanuel Macron qui a enfourché un vélo dans la capitale danoise, le mercredi 29 août 2018. Philippe Saurel aura certainement le toupet de déclarer : » Voyez comme je suis ouvert à la mobilité vertueuse ! ».
Cordialement
Edouard Paris
Copenhague me parait un bon choix, c’est tout de même plus connu que Fribourg. Et tenter d’imiter Macron n’est pas idiot pour quelqu’un qui va briguer les suffrages dans quelques mois. Quant au toupet c’est un trait de caractère utile pour faire de la politique. Bien à vous.