Même lieu, station « Place Albert 1er » à Montpellier, quai directions « Odysseum » (ligne 1) et « Saint-Denis » (actuelle ligne 4), pratiquement à la même heure, à une semaine d’intervalle.
- Publicité commerciale photographiée à la station « Place Albert 1er », quai direction « Odysseum » (ligne 1) et « Saint-Denis » (actuelle ligne 4), le samedi 16 avril 2016. Copyright : Edouard Paris
- Publicité commerciale photographiée à la station « Place Albert 1er », quai direction « Odysseum » (ligne 1) et « Saint-Denis » (actuelle ligne 4), le samedi 23 avril 2016. Copyright : Edouard Paris
Ceux qui ont l’habitude de prendre le tramway, mais également le bus, constatent que les campagnes publicitaires sous les abris durent à peine l’espace d’une semaine, la plupart du temps, les annonceurs se bousculant certainement au portillon.
Le webmestre avait épinglé, la semaine dernière, une publicité commerciale, qui annonçait un match de rugby programmé au weekend du 28 mai 2016, en raison du choix retenu par son ou ses auteurs autour de la personne d’une des vedettes du Montpellier Hérault Rugby en train de chevaucher sans casque un scooter lancé à pleine vitesse. Une idée pas très maligne car on se demande bien ce que vient faire un scooter sur une pelouse de terrain de rugby.
Bref, une publicité kleenex comme tant d’autres, qu’on ne devrait pas voir refleurir en ville au vu des très bons résultats sportifs actuels, qui assurent au club de rugby de jouer à guichets fermés lors de la venue de l’équipe du RC Toulon, le samedi 27 ou le dimanche 28 mai 2016.
C’est aujourd’hui, samedi 23 avril 2016, que toute l’Italie fête le soixante-dixième anniversaire du dépôt du brevet de la Vespa vendue à des millions d’exemplaires à travers le monde entier.
Info : Edouard Paris
Globalement, les afficheurs changent les affiches une fois par semaine, sauf celles qui sont mises pour le compte de la mairie ou du département, celles-là durent un mois.
Et sauf aussi deux affiches installées par J.C. Decaux dans toute la France, pour faire croire à un rôle citoyen de la publicité (l’affiche « Gaspillage de l’eau interdit », et l’affiche « Médor: 100 kg de crotte par an »). Elles restent tellement longtemps en place que, quand elles sont exposées au soleil, elles finissent totalement décolorées.
Chaque afficheur a un jour où il remplace toutes les pubs de la ville, donc c’est pas étonnant que le changement arrive presque simultanément. En l’occurrence, c’est Clear Channel, l’afficheur qui installe les abris et les pubs des lignes 2 et 4 du tram. Pour les lignes 1 et 3 et pour les arrêts de bus, c’est J.C. Decaux.
Pour les pubs classiques que Decaux installe au milieu des trottoirs avec l’autorisation de la mairie, l’afficheur paye à la mairie 1 million d’euros par an, soit 0.2% du budget municipal, pour 300 sucettes double face, 65 grosses pubs défilantes 8 m², 20 colonnes de pub, et 4 pubs vidéo dont celle du Corum. Et personnellement, je paierai très volontiers 3€ de plus sur mes impôts locaux si ça me permettait de ne plus voir ces horreurs, qui en outre gênent parfois le passage des handicapés ou empêche les automobilistes de voir les piétons qui veulent traverser.
Pour les arrêts de bus et tram, la formule inventée par Decaux c’était que l’afficheur s’occupe de tout et ne demande pas d’argent, mais ça fait longtemps que les villes ont compris que la pollution visuelle était une activité très rentable, et qu’elles demandent une redevance aux afficheurs en plus de l’installation et de l’entretien des abris. Et j’ignore si la ville leur fait payer la taxe locale sur la publicité extérieure (TLPE), qui rapporte un peu plus de 1M€ par an à la ville en faisant payer les propriétaires de pubs, enseignes et préenseignes.