Dans le supplément au numéro 556 du 29 octobre 2013 du magazine Ville Rail & Transports, pages 8 et 9, sous le titre « Report de l’écotaxe – Impasse financière pour les infrastructures », la journaliste Marie-Hélène Poingt écrit :
« La suspension de l’écotaxe représente un manque à gagner très important : prévue à partir du 1er janvier 2014 sur les poids lourds de plus de 3,5 Tonnes circulant sur 15.000 km du réseau gratuit (10 000 km de routes nationales et 5 000 km de départementales), elle devait rapporter 1,15 milliard d’euros. Dont 750 millions pour l’Etat, 150 millions pour les collectivités et 250 millions pour payer Ecomouv’, la société chargée de concevoir et gérer le dispositif. »
« L’Etat devait reverser sa part à l’Agence de financement des infrastructures de transport de France (Afitf) pour financer les grands projets, en particulier la poursuite des quatre lignes à grande vitesse en cours de construction* et le plan d’investissements pour les infrastructures de transport annoncé en juillet dernier par le Premier ministre. »
« Parmi, les autres projets à financer, citons…..la mise en œuvre de cinq projets de transports collectifs urbains en site propre, dans les agglomérations de Montpellier, Montbéliard, Lorient, Brive et à La Réunion. »
« L’écotaxe est censée se substituer aux subventions versées par l’Etat à l’Afitf, dont le budget annuel s’élève à 2,2 milliard d’euros. »
* dont le contournement ferroviaire à grande vitesse mixte fret/voyageurs Nîmes-Montpellier, note du webmestre.
Sauf nouveau recul du gouvernement, le taux de la tva applicable aux titres de transports publics urbains devrait logiquement passer de 7 % à 10 % à partir du 1er janvier 2014 pour compenser en partie la perte de recettes résultant du report sine die de l’écotaxe. Mais connaissant la pusillanimité de nos élus, parions que la répercussion de cette hausse de tva sur le prix des tickets n’interviendra qu’après les élections municipales de mars 2014.
Info : Edouard Paris