Sur le pont-passerelle donnant accès au Mont-Saint-Michel, l’autobus 314 Contrac Cobus modèle DES, opérant sur la ligne « Le Passeur », vient de quitter le quai départs du terminus nord en direction du terminus sud « Place des Navettes », qui dessert un immense parking situé à cheval sur les communes de Beauvoir et de Pontorson. Le quai arrivées de ce terminus nord se trouve à cent mètres, à l’endroit où l’on aperçoit un bus du même type. Photo prise le vendredi 27 décembre 2024. Copyright : Edouard Paris

Le Mont-Saint-Michel, une commune de 23 habitant située dans le département de la Manche en Région Normandie, figure parmi les dix premiers sites touristiques français pour sa splendide architecture médiévale et son phénomène de marée unique, où cet éperon rocheux de 78,60 mètres de haut, surplombé par la statue de l’archange Saint-Michel culminant à 157 mètres de hauteur, est totalement entouré d’eau à marée haute.

Une digue-route, longue de 1,8 km, reliant le continent au Mont-Saint-Michel est construite au cours des années 1878 et 1879. Son objectif, à l’origine, est d’établir « le calme des eaux » et donc de favoriser « le colmatage en arrière et la navigation dans le fleuve côtier le Couesnon ». Elle est, à l’époque, « fortement plébiscitée localement, d’une part par les exploitants agricoles de la baie, à cause des nouvelles surfaces agricoles qu’elle créera, et d’autre part par les habitants de l’îlot, désireux d’être raccordés à la terre » (source : wikimanche).

De 1901 à 1938, un train circule sur un côté de la digue et assure la liaison entre la gare ferroviaire de Pontorson et le Mont-Saint-Michel. Les rails sont retirés par l’occupant allemand en 1944 pendant la Seconde Guerre mondiale.

Photographie d’une carte postale agrandie exposée dans l’abbaye du Mont-Saint-Michel, montrant un train stationnant au pied des remparts du Mont-Saint-Michel vers 1910. Prise de vue en date du mardi 22 avril 2014. Copyright : Edouard Paris

La digue-route ne fait pas l’unanimité. On lui reproche, avec la digue de La Roche-Torin, de contribuer à l’ensablement de la baie du Mont-Saint-Michel.

Jusqu’au printemps 2012, la digue-route est empruntée chaque été par plusieurs centaines de milliers de touristes qui ont la possibilité de garer leur véhicule au pied des remparts du Mont-Saint-Michel.

Dans le cadre de l’opération de rétablissement du caractère maritime du Mont-Saint-Michel, la déconstruction de la digue-route débute le lundi 15 décembre 2014, elle est remplacée par un pont-passerelle ouvert aux piétons le mardi 22 juillet 2014 puis à la circulation limitée de véhicules automobiles dès le vendredi 12 décembre 2014.

Depuis le samedi 28 avril 2012, les visiteurs du Mont-Saint-Michel sont invités à stationner leur véhicule sur un nouveau parking payant situé à 2,5 km au sud de l’îlot. Des autobus d’un type particulier, construits par l’Allemand COBUS Industries GmbH, assurent gratuitement la navette « Le Passeur » entre le nouveau parking et un arrêt alors implanté sur l’ancienne digue-route. Il est même possible de faire le trajet moyennant finance à bord de maringottes tractées par des chevaux de traits, un service qui n’a pas été reconduit après le changement de concessionnaire, le vendredi 14 octobre 2022.

A la suite de la mise en service complète du pont-passerelle, le vendredi 12 décembre 2014, les navettes bus marquent l’arrêt sur ce nouvel ouvrage d’art à 350 mètres des remparts. Pour le retour, il faut parcourir 450 mètres à pied pour rejoindre le point de départ des navettes bus établi sur le pont-passerelle.

Depuis le vendredi 14 octobre 2022, l’exploitation de la ligne « Le Passeur », de la ligne 2 de bus entre la gare SNCF de Pontorson et le Mont-Saint-Michel, de la ligne 3 dédiée aux employés et habitants du Mont-Saint-Michel, du transport à la demande nocturne et du parc de stationnement, a été attribuée à la société Keolis Mont-Saint-Michel, en lieu et place de Transdev Mont-Saint-Michel.

Avec l’arrivée du nouveau concessionnaire, les douze autobus affectés à la ligne « Le Passeur » roulent au HVO, un biocarburant issu d’huiles alimentaires usagées d’origine européenne, garanti sans huile de palme.

Photos prises sur le territoire de la commune du Mont-Saint-Michel et sur le pont-passerelle y donnant accès, le mardi 22 avril 2014 et le vendredi 27 décembre 2024. Copyright : Edouard Paris

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Info : Edouard Paris