
Sur la ligne C de métro de Lyon et durant un an, la rame 205/206 MCL 80 Alsthom/SLM arbore une livrée artistique issue de l’imagination du duo d’artistes, Kenia Almaraz Murillo et Elliott Causse, en écho à une fresque intitulée « Circuits Entrelacés » qu’ils ont réalisée sur un mur de la station terminus « Hôtel de Ville Louis Pradel » à Lyon (1er arrondissement) où la photo est prise, le lundi 2 décembre 2024, au moment où la rame précitée part en direction du terminus opposé « Cuire » situé sur la commune de Caluire-et-Cuire. Copyright : Yvon Brument
La métropole du Grand Lyon compte à ce jour quatre lignes de métro identifiées sous les lettres A, B, C et D.
La première d’entre elles à être mise en service commercial n’est autre que la ligne C, le lundi 9 décembre 1974, sur un premier tronçon à crémaillère reliant la station à l’air libre « Croix-Paquet » (Lyon 1er arrondissement) à la station souterraine « Croix-Rousse » (Lyon 1er et 4e arrondissements), soit bien avant les lignes A et B, dont les premiers tronçons ont ouvert concomitamment le mardi 2 mai 1978, et la ligne D, dont le premier tronçon a ouvert le lundi 9 septembre 1991.
Le lundi 9 décembre 1974, la ligne C de métro à roulement fer remplace la ligne de funiculaire « Croix-Paquet » – « Croix-Rousse » qui a fonctionné entre le lundi 13 avril 1891 et le dimanche 2 juillet 1972.
Le mardi 2 mai 1978, jour de l’ouverture des premiers tronçons des lignes A et B de métro sur pneumatiques, la ligne C est prolongée en souterrain vers son terminus sud actuel « Hôtel de Ville Louis Pradel » (Lyon 1er arrondissement) où elle est en correspondance avec la ligne A. La longueur de la ligne C atteint alors 936 mètres et l’exploitation est assurée par trois motrices à crémaillère construites en Suisse par SLM et CEM-Oerlikon immatriculées MC1, MC2 et MC3. Cette dernière réceptionnée en 1978 n’était pas apte à circuler en unité multiple contrairement aux deux autres opérationnelles depuis le lundi 9 décembre 1974. Chaque motrice, d’une longueur de 15,20 m, d’une largeur de 2,65 m et d’une hauteur (hors pantographe) de 3,80 m, est équipée d’un pantographe permettant le captage du courant électrique continu 750 V délivré par une ligne aérienne de contact et peut transporter 120 passagers dont 34 en position assise. L’atelier de maintenance des trois motrices est attenant à la station « Croix-Paquet ».
La ligne C est prolongée de 1 497 mètres vers le nord jusqu’au niveau de l’ancienne gare de Cuire, le samedi 8 décembre 1984, jour de la Fête des Lumières. Deux nouvelles stations ouvrent à cette occasion : « Hénon » (Lyon 4e arrondissement) et « Cuire » (commune de Caluire-et-Cuire). La station « Hénon » est souterraine et le terminus nord « Cuire » se trouve en surface et ne comprend qu’une seule voie à quai. Ce nouveau tronçon, dont une partie est à ciel ouvert, est dépourvu de crémaillère. Après le retrait des motrices MC1, MC2 et MC3 en 1988, l’exploitation de la ligne C est assurée exclusivement par cinq rames MCL 80 (Métro Crémaillère Lyon année 1980) construites par le Français Alsthom et la société suisse SLM à Winterthur, avec une crémaillère type STRUB, numérotées 201/202, 203/204, 205/206, 207/208 et 209/210. Chaque rame composée de deux voitures motrices, sans intercirculation, mesure 36,6 mètres de long, 2,89 m de large, 3,40 m de haut (hors pantographe), et dispose d’une capacité de 252 passagers dont 100 peuvent s’asseoir. Chaque voiture motrice est équipée de deux bogies moteurs, soit quatre par rames. Les bogies sont composés d’un essieu moteur associé à un système à crémaillère et un essieu porteur. Un pantographe équipe chaque voiture motrice. Les 5 rames rattachées au dépôt de Hénon, ont été rénovées à mi-vie entre 2005 et 2008 chez la société SAFRA à Albi. Entre 2019 et fin 2022, ces mêmes rames ont subi une grande révision effectuée par Bombardier Transport (racheté par Alstom fin janvier 2021) et Transports de Martigny et Régions SA. Dès 2025, un nouvel aménagement intérieur des rames de la ligne C permettra une augmentation de leur capacité de l’ordre de 5 %.










Photos 1 à 9 prises entre le mois de décembre 1984 et la fin du mois de janvier 2024, à la station « Croix-Paquet » à Lyon (1er arrondissement), à Caluire-et-Cuire et à Meyzieu (Copyright : Yvon Brument). Photo 10 prise à Mulhouse, Cité du Train, le jeudi 20 mai 2021 (Copyright : Edouard Paris)
A l’occasion du 50e anniversaire de la ligne C, célébré le lundi 2 décembre 2024 sur un quai de la station terminus « Hôtel de Ville Louis Pradel », en présence de Bruno Bernard, président de la Métropole de Lyon et de SYTRAL Mobilités, une œuvre picturale de plus de 40 m de long, intitulée « Circuits entrelacés », réalisée par un duo d’artistes, Kenia Almaraz Murillo et Elliott Causse, a été dévoilée sur un mur de la station précitée. La Bolivienne et le Francilien ont uni leurs inspirations pour présenter une fresque hommage à l’histoire du tissage sur la colline de la Croix-Rousse, mais également clin d’œil à son métro et aux mouvements. De même, à l’instar des livrées artistiques qui décorent intégralement un trolleybus et dix rames de tramway du réseau TCL, le duo d’artistes est également à l’origine de l’habillage de la rame 205/206 opérant sur la ligne C, en écho à la fresque présentée à la station terminus « Hôtel de Ville ». Cette rame arborera cette livrée très originale jusqu’au 51e anniversaire de la ligne C.




Photos prises sur les quais de la station terminus « Hôtel de Ville Louis Pradel » (Lyon 1e arrondissement) de la ligne C de métro de Lyon, le lundi 2 décembre 2024. Copyright : Yvon Brument
Enfin, une exposition d’envergure est présentée pendant un an dans l’ensemble des stations de la ligne C. Constituée d’une trentaine de panneaux répartis sur les 5 stations de la ligne, cette exposition retrace la riche histoire de la « C » et se projette dans l’avenir proche de l’emblématique ligne lyonnaise. Chacune des stations est dédiée à une thématique.
Info : SYTRAL Mobilités et Yvon Brument