Photographie de la gare amont du funiculaire de Saint-Hilaire-du-Touvet, côté cour, le mardi 30 avril 2024. Copyright : Michel Bozzola

Triste anniversaire du centenaire, ce vendredi 19 juillet 2024, du funiculaire de Saint-Hilaire-du-Touvet en Isère toujours à l’arrêt et même si sa situation a évolué depuis le jeudi 14 avril 2022, date où nous nous posions la question de sa résurrection pour ses 100 ans, bien des incertitudes planent encore sur son avenir après que le ruisseau de Montfort s’est transformé en une coulée de lave torrentielle recouvrant de graviers et de roches la cabine n° 1 stationnée dans la gare aval de Montfort, sise sur la commune de Lumbin, dans la nuit du mercredi 29 au jeudi 30 décembre 2021, à cause de fortes pluies et de la fonte du manteau neigeux.

Le ruisseau passe par deux fois sous la voie ferrée en amont de la gare inférieure à 25 mètres et à 280 mètres de distance et c’est sur cette partie que la plateforme du funiculaire a le plus souffert. D’autres dépôts composés de graviers et de roches se sont accumulés autour de la gare aval sans trop l’endommager.

Depuis 1973, le funiculaire appartenait à la commune de Saint-Hilaire-du-Touvet. Le jeudi 2 mai 2024, le conseil municipal de la petite commune, située sur le plateau des Petites-Roches, a voté le transfert de l’exploitation du funiculaire à la communauté de communes Le Grésivaudan.

La cabine n° 1 a été dégagée de son ensevelissement au dernier trimestre 2022 et le STRMTG (Service Technique des Remontées Mécaniques et des Transports Guidés) a confirmé qu’elle n’avait pas subi de dommages irréversibles. Il en est de même pour l’infrastructure.

Le coût total des réparations et de remise à niveau technique du funiculaire a été évalué à 6,5 millions d’euros, y compris la sécurisation du ruisseau de Montfort et d’une partie de la falaise qui domine la ligne.

Concernant la cabine n° 2, totalement intacte, elle est stationnée depuis la fin de la saison 2021 dans la gare haute.

Le calendrier envisagé pour 2024, après la désignation du nouveau gestionnaire, a pour objectif de rassembler les financements nécessaires au redémarrage du funiculaire. 1,2 million d’euros serait pris en charge par les assurances, une autre somme non chiffrée, mais probablement supérieure à 1 million d’euros, pourrait être attribuée par l’Etat au titre de la restauration des terrains en montagne et 3,8 millions d’euros environ, si ce n’est plus, proviendraient des collectivitées territoriales (Région, Département, Communauté de communes Le Grésivaudan).

Le funiculaire se trouvant dans la région Auvergne-Rhône-Alpes, peut-on espérer quelques aides financières de la Région ? Hélas, seul un miracle pourrait permettre le sauvetage du funiculaire car le président de la Région, Laurent Wauquiez, est plus connu pour être le fossoyeur du rail dans sa propre région, préférant privilégier le financements de projets routiers, et puis que peut peser un funiculaire centenaire dans la tête d’un individu qui n’a qu’une ambition : être calife à la place du calife en 2027 !!!

Ensuite à partir de 2025, si le budget est bouclé, on passera aux étapes suivantes : études, et comme on est en France, contre-études, études complémentaires, appels d’offres avant travaux et enfin travaux.

Si tout s’enchaîne bien, la réouverture de la ligne de funiculaire de Saint-Hilaire-du-Touvet pourrait intervenir au printemps 2027.

Photos prises à Lumbin et Saint-Hilaire-du-Touvet, le mardi 30 avril 2024. Copyright : Michel Bozzola

Photos prises à mi-pente de la ligne de funiculaire de Saint-Hilaire-du-Touvet, le dimanche 25 juillet 2004. Copyright : Michel Bozzola

Info : Michel Bozzola