6 juillet 2020 – Cyclistes et rails à ornière du tramway ne font pas bon ménage


Rue Jules-Ferry à Montpellier, plus de peur que de mal pour un cycliste tombé au sol après que la roue avant de son vélo s’est coincée dans l’ornière du rail de tramway. Photo prise le samedi 4 juillet 2020 à 10h39. Copyright : Anje34

A Montpellier, comme dans la plupart des grandes agglomérations françaises, les déplacements à vélo ont augmenté dès la sortie progressive du confinement quasi généralisé pour cause de pandémie de coronavirus Covid-19, le lundi 11 mai 2020, au détriment de la fréquentation des transports en commun.

Ce boom dans l’usage du vélo se traduit également par une une hausse des accidents impliquant des cyclistes.

Dans les villes équipées d’une ou plusieurs lignes de tramway, régulièrement des cyclistes chutent lourdement au sol après que leur roue avant ou arrière s’est coincée dans les rails à ornière appelés aussi rails à gorge.

Selon une étude menée par l’université du Tennessee, à Knoxville, en 2014, dont les résultats ont été publiés en 2017 dans le Journal of Transport & Health, relatée dans un article publié sur le site du quotidien national Le Monde, le mardi 8 août 2017, signé par Pierre Breteau et intitulé « Voies ferrées ou tramway : quel est le meilleur angle pour traverser des rails à vélo sans trébucher ?« , 88 % des chutes ont lieu lorsque le cycliste attaque le rail avec un angle inférieur de 30° et qu’au-delà d’un angle de 60°, le passage s’effectue sans encombre.

Pour éviter ce genre de chute, en 2013 les transports publics zurichois (VBZ) ont testé durant dix mois une voie d’une centaine de mètres en remplissant les ornières des rails par du caoutchouc qui était comprimé au passage du tramway et qui remontait afin que le vélo puisse rouler en toute sécurité sur le rail. Les cyclistes ne coinçaient plus leurs roues dans le sillon et glissaient moins les jours de pluie, grâce à l’adhérence du caoutchouc. Mais ce dispositif n’a pas résisté à l’épreuve du temps de sorte que les transports publics zurichois (VBZ) ont dû sans cesse le surveiller, le réparer et le remplacer pour conclure que « Sa durée de vie est trop courte pour être économiquement soutenable. » (Source : Le Temps, article en date du jeudi 15 mai 2014 intitulé « Zurich renonce aux voies de tram sécurisées pour les cyclistes« ).

Depuis le mois de novembre 2019, l’expérience du caoutchouc fixé dans la rainure du rail a été relancée sur un site industriel à Füllinsdorf (canton de Bâle Campagne), mais un test en grandeur nature n’est pas attendu avant 2021 (Source : RTS Info, reportage en date du samedi 23 novembre 2019 intitulé « Comment rendre les rails de tram moins dangereux pour les cyclistes ?« ).

Info : Anje34 et Edouard Paris

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