Façade de la gare de Millau côté cour photographiée le samedi 2 juin 2018. Copyright : Edouard Paris

Ce premier weekend du mois de juin correspond au treizième épisode de grève à la SNCF, le premier d’entre eux remontant aux mardi 3 et mercredi 4 avril 2018.

En gare de Millau, le samedi 2 juin 2018, il y avait bien une automotrice Z2 numérotée 7370 garée sur une voie de service, mais sur les écrans d’information, tant celui affichant les arrivées que celui affichant les départs, aucun train n’était annoncé.

Les seuls TER (Trains Express Régionaux) figurant sur les écrans étaient ceux assurés  pour le compte de la région Occitanie / Pyrénées-Méditerranée par des autocars appartenant à des sociétés privées, des liaisons routières qui, il faut le souligner, fonctionnent tout à fait normalement durant les séquences de grève à la SNCF.

A propos de la circulation des TER sur les rails en période de grève, l’ex-région Languedoc-Roussillon se distingue pour être une des régions les plus touchées en ce printemps 2018, en dépit du fait que l’assemblée plénière de la région Occitanie / Pyrénées-Méditerranée, présidée par la Socialiste Carole Delga, a adopté, le vendredi 23 mars à Montpellier, soit quelques jours avant le premier épisode de grève, la nouvelle convention TER 2018-2025 liant la région à la SNCF. Or par ces temps de grève à répétition, il faut se rendre à l’évidence que le service public est mieux rendu par les sociétés privées qui opèrent des lignes TER routières que par l’Etablissement Public Industriel et Commercial SNCF, symbole national d’un soi-disant service public, qui empochera 2,5 milliards d’euros (hors investissement) au titre de cette convention d’une durée de huit ans.

Info : Anje34 et Edouard Paris