Rue du Prince-de-Tingry à Valenciennes, la rame 27 Citadis 302 Alstom, opérant sur la ligne T1 en direction du terminus sud-ouest « Espace Villars » à Denain, est photographiée au moment où elle dessert la station « Saint-Waast », le vendredi 1er mars 2024. Copyright : Sabine

Depuis le dimanche 1er septembre 2019, les jeunes âgées de moins de 25 ans peuvent voyager en illimité 7J/7 sur le réseau Transvilles, exploité à ce jour par Keolis, à la condition d’habiter dans l’une des 81 communes situées dans le ressort du SIMOUV (Syndicat Intercommunal de Mobilité et d’Organisation Urbaine du Valenciennois) qui regroupe la communauté d’agglomération Valenciennes Métropole comprenant 35 communes et 192 550 habitants et la communauté d’agglomération La Porte du Hainaut forte de 46 communes et 157 834 habitants, étant ici observé que le nombre de communes indiqué en ce qui concerne la dernière communauté d’agglomération précitée tient compte du départ de la commune d’Émerchicourt, le lundi 1er janvier 2024.

La mesure profitait déjà aux moins de 18 ans domiciliés dans le périmètre du SIMOUV depuis le samedi 1er septembre 2018.

Au moment du lancement de ce dispositif, la presse locale parlait de gratuité des transports, mais pour obtenir le sésame dénommé Pass&Go, valable tous les jours du 1er septembre au 31 août de l’année suivante, il y a lieu de s’acquitter de 20 € de frais de dossier annuels en dépit du fait que la demande s’effectue exclusivement sur internet. Un Pass&Go souscrit après le 1^er septembre n’est valable que jusqu’au 31 août de l’année suivante. Le Pass&Go est à valider à chaque montée et à chaque correspondance dans le bus ainsi que dans le tramway. La version dématérialisée du Pass&Go n’existe pas.

A Tallinn, capitale de l’Estonie, où tous les habitants bénéficient de la gratuité des transports 7J/7, il est obligatoire de détenir un titre de transport physique consistant en une carte verte sans contact NFC au format carte bancaire, dont le prix s’élève à 2 € si l’habitant procède par lui-même à son activation en communicant deux identifiants et le numéro de ladite carte à saisir sur une page internet dédiée ou 3 € si l’habitant fait appel à une tierce personne, commerçant dépositaire du réseau TLT ou à un agent du réseau TLT, pour opérer l’activation. Cette carte personnelle, au verso de laquelle il faut apposer sa signature, est à passer devant un valideur embarqué à chaque fois que l’on monte à bord d’un bus, d’un trolleybus, d’un tram, d’un ferry, ou d’un train opérant dans les limites de la ville de Tallinn. En cas de contrôle, il faut présenter la carte validée et une pièce d’identité.

Grands princes, les conseillers métropolitains de Montpellier Méditerranée Métropole ont exonéré de frais de dossier les habitants de la Métropole qui sollicitent l’obtention d’un Pass gratuité 7J/7 tant au moment de sa délivrance qu’au moment de son renouvellement, que ce titre de transport gratuit soit dématérialisé ou physique. Une somme de 3,50 € est toutefois exigée pour restaurer le Pass gratuité en cas de perte de ce dernier.

Le traitement des demandes initiales de Pass gratuité ou de leur renouvellement, qui se chiffreraient à plus de 300 000 par an, mobilise certainement beaucoup de personnel au sein de la société publique locale TaM. Ainsi, il serait tout à fait logique de faire supporter des frais de dossier s’échelonnant entre 5 € et 20 €, selon des critères restant à définir, à l’ensemble des personnes pouvant prétendre à la gratuité des transports 7J/7 et ce afin de couvrir au minimum la totalité des coûts induits : salaires et prélèvements sociaux du personnel affecté à l’attribution des Pass gratuité, prix réel des cartes à puce délivrées, dépenses liées à l’envoi à domicile de ces mêmes cartes à puce… Par conséquent, la société publique locale TaM pourrait engranger annuellement jusqu’à 3 millions d’euros de recettes générées par les frais de dossier Pass gratuité, un montant non négligeable par les temps qui courent.

Info : Edouard Paris